mardi 19 novembre 2013

Chantez-moi une belle chanson!

La peur coule. Éponge je deviens. Je pose des pierres, j’édifie un mur. Je me parle. Je donne des ordres à ma volonté. Après que la curiosité m’ait poussée à lire sur le sujet, le regret me bouche les yeux, les oreilles. Je cours vers d’autres lieux. Je fuis. Je regarde ailleurs chez les enfants, du côté de la vie et des rires, du côté du soleil et du sud.

Bientôt cinq ans que je blogue. Courts textes, sur tout et sur rien. Je m’amuse dans mes talles favorites. Chaque fois que l’émotion me dicte des mots pour l’exprimer, je commence un billet, ne le termine pas toujours. 

Je ne suis pas femme d’idées ni d’opinions, je suis femme d’émotions, je l’ai compris il y a peu de temps. En ce temps-là, au début du blogue, je me croyais capable, à défaut d’écrire des éditoriaux ou des billets sérieux avec recherches et arguments fouillés, de rédiger des articles comme celui-là >>> , j’y ai renoncé rapidement. Mais si les opinions ça développe l’intelligence, les émotions, ça gruge le cœur.

Aujourd’hui, j’ai ajouté quelques paragraphes à la fin de mon roman, quand mon personnage principal est à la veille de mourir. Je ressens ce qu’il vit. La mort continue de rôder. Parlez-moi de bébés, de vie, de santé, de choses qui vont bien, qui finissent bien. Dites-moi que je suis l’auteure et non le personnage, que c’est moi qui décide de regarder du côté de la vie. Que la sciatique que j'ai n'est qu'un nerf coincé et non le début de ma fin.

Que ce blogue qui aura bientôt cinq ans, ce n’est rien, c’est tout jeune, qui vivra encore longtemps, comme son auteure. 

Chantez-moi une belle chanson!

(photographie de mon grand-père à la fin de sa vie, avec sa petite-fille, ma cousine, dans ses bras. Il m'a servi de modèle pour mon personnage)

14 commentaires:

  1. Dis-moi pas, chère Claude, que je vais devoir chanter ! Je ne sais même pas fredonner. C'est une lacune chez moi, un gêne qui s'est gêné de se développer.

    Tu sais un corps, ça s'use que veux-tu, toi c'est le nerfs sciatique, moi, ce sont mes genoux. Ça va et ça vient et ce n'est pas la fin. Ce sont de petits tests de patience pour s'exercer à se dire que nous sommes plus, bien plus, qu'un corps. Bien plus que de la peau et des os.

    Merveilleux que tu aies réalisé que tu es une femme d'émotion et que tu leur laisses maintenant cours. Cela va faire une merveilleux roman car, à mon avis, c'est la matière première de la vie.

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  2. Ben là! T'es pas en train de dévoiler la fin de ton prochain roman? Et même si les personnages des romans meurent, les créations se renouvellent!!! Ç'pas parce que je peins une scène de pluie qu'y fera plus jamais beau...pis la sciatique, ça finit par passer aussi, comme la grippe ou l'épine de Lenoir...et l'hiver!!!Lâches pas!!!

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  3. Merci à toutes les deux, le genre de phrases que j'ai besoin de lire en ce moment. Pour décanter après avoir déchanté!

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  4. Ce n'est pas la fin, c'est toujours le début. Tu verras.
    Un petit verre de vino en ville?

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  5. Idmuse: c'est le titre d'une chanson, ça?
    Le petit verre de vino... je ne vais même pas au Salon du livre à Montréal. Et avec la 30, je n'y passe même plus. Mais si un jour, tu viens au Parc Oméga, tu me le dis.

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  6. mamieencavale.wordpress.com19 novembre 2013 à 20 h 05

    Il n'y a que le corps qui s'use, par Claude. La vie côtoie la mort, quand il y a un changement faisant place au nouveau.Entre autres. Et ces morts nous rendent plus fortes. Tu est forte.

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  7. Chère Claude,

    Rien me remonte le moral comme un bon livre...
    En te souhaitant des lectures qui ravigotent!

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  8. Mamie: alors je suis forte en titi parce que la mort rôde beaucoup dans ma vie. Et si en plus, je la regarde bien en face pour savoir ce que mes personnages peuvent ressentir, c'est là que je panique un peu.

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  9. Andrée: il me faudrait un livre jeunesse, un des tiens, hihi!

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  10. Tu sais pour le sciatique, le stretching fait des MIRACLES! Regarde sur internet Dorothée Lavoie. On peut vraiment commencer ces exercices à tout âge, à son rythme et dans toutes les conditions. Pierrôt en est la preuve vivante!

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  11. Tu sais pour le nerf sciatique, rien ne vaut le stretching. Regarde sur internet Dorothé Lavoie. On peut vraiment se faire une petite routine à tout âge et selon toutes les conditions. Pierrôt en est la preuve vivante que ça peut changer quelque chose!

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  12. Merci Sylvie-Pierrôt. Un physiothérapeute s'occupe présentement de cette L5, mais je fais aussi quelques exercices. Je vais voir, c'est sûr.
    As-tu des exercices pour le cerveau qui s'emballe au moindre bobo?

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  13. mamieencavale.wordpress.com20 novembre 2013 à 16 h 17

    Pour le cerveau qui s'emballe (je connais), il y a les respirations. J'ai fait des fautes dans mon dernier commentaire: j'ai écrit sans allumer la lampe, je voyais à peine mon clavier et je n'ai rien révisé... ça m'apprendra!
    Mais c'est vrai que le sciatique c'est souffrant. Mais ça ne fait pas mourir, ça fait mal. Alors je compatis.

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  14. Je sais bien que ce n'est pas si facile de mourir, quoique... mais mon petit cerveau lui, fort de son âge, des événements récents, il panique vite, il saute aux conclusions sans trop réfléchir. Il pense que ça se passe comme dans les romans qu'il écrit!

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