vendredi 24 juin 2016

« Rapaillage »

Comme à chaque retour de voyage, je veux tout. La même journée si possible.

Comme retrouver la parole écrite. Tout dire ce que j’ai tu, ce que j’ai gardé pour moi. Libérer les pensées retenues. J'ai beaucoup « rapaillé » ces dernières semaines. 

Je veux:
Trier les photos du voyage, les redimensionner, les ajuster, publier les meilleures. Raconter le fleuve, la mer, le lac, dire le contentement, l’émerveillement. Le plaisir. 

Envoyer un courriel à ses amies et à sa famille pour dire que je suis de retour.
Lire quelques blogues.

Laver les vêtements.
Ranger le matériel de voyage.
Tondre le gazon, arroser les plantes qui ont manqué d’eau.
Ramasser toutes les branches tombées, il a venté fort, personne n’a besoin de me le dire, ça se voit.

Dépouiller le courrier.
Acheter lait et bananes, aller chercher le panier hebdomadaire de légumes bio.


Vérifier si j’ai bien Les vaisseaux du cœur de Benoîte Groult, décédée pendant mon mini-voyage, répondre à Madame lit qui en a parlé sur son blogue. Oui, je l’ai, cadeau reçu en 1988, feuilleter les premières pages. Être désolée de ne se souvenir de rien sinon que j’avais aimé comme j’ai tout aimé de Benoîte Groult. Avoir hâte de relire. 

Commencer la lecture de l’Album Anne Hébert acheté à Trois-Rivières, raconter l’anecdote entourant l’achat. Essayer de comprendre pourquoi j’ai du mal avec l’écriture de cette auteure : en voyage, j’ai essayé de (re) lire Les fous de Bassan. Sans grande conviction. Déçue de mon moi intellectuel qui peine à la tâche.

Réagir au billet d’Audrey Whilhelmy où il est question de la relation entre lire et écrire.

Terminer la lecture du livre La langue rapaillée d’Anne-Marie Beaudoin-Bégin qui m’a fait réagir fortement. Rapailler mes idées pour en parler ultérieurement.

Constater que je ne réussis pas à lire, écrire et voyager en même temps. Bref, ai peu lu en voyage. Ai contemplé. Le lac Champlain à Burlington, la mer à Sainte-Flavie, le fleuve à Cap-de-la-Madeleine. 

Tout ça d’égale importance pour moi.

Calmer mon impulsivité. Prendre le temps. Une heure à la fois. Me discipliner. Ne pas sautiller comme la petite fille énervée qui retrouve ses amies après les vacances d’été. 

Vous dire d’abord bonjour comment allez-vous, et vous, comment se sont passés ces dix derniers jours?
Respirer.
Souhaiter une bonne fête nationale à tous et à toutes.

Lien vers le blogue Madame Lit>>>

6 commentaires:

  1. Bon retour et je vous souhaite une excellente St-Jean Baptiste! Merci pour cette mention sur votre blogue. Bien désolée pour "Les fous de Bassan"... Au plaisir!

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  2. Avant tout, bon retour chez toi.
    1- Je n'ai jamais lu Benoîte Groult. Je sais, je sais mais je note avec intérêt Les Vaisseaux du cœur.

    2- Il me tarde de lire cette anecdote concernant ton achat de L'Album de Anne Hébert ainsi que ce que tu as pensé de La Langue rapaillée. Deux livres qui me font très envie d’ailleurs.

    3- En effet, difficile de lire ou écrire en voyage car tant de choses à voir!!

    Et dire que tu es passée par Trois-Rivières !!!

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  3. Suzanne: ai couché derrière le sanctuaire du Cap de la Madeleine. Avec vue sur le fleuve.
    Ai acheté L'album Anne Hébert à la librairie Poirier que tu dois connaitre.
    Ai pensé à toi, bien sûr. Et à la libraire Prospéryne: tu sais ce genre de lectrice qui entre dans une librairie et qui ne se souvient ni du titre exact ni de l'auteur et encore moins de l'éditeur! Mais quand j'ai vu que le préposé (un nouveau sûrement, pour l'été probablement) qui ne savait pas qui était Benoîte Groult, je me suis sentie moins honteuse. C'était ça mon anecdote!

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  4. Madame-lit: je n'ai pas dit mon dernier mot pour Les fous de bassan. J'ai mon orgueil! :-)

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  5. J'aime te lire Claude. Et souvent, en te lisant, je me dis: je pense comme elle!

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  6. Merci de ton passage, Andrée.
    Et si tu savais tout ce que je ne dis pas. Pas le temps de "rapailler" mes idées et d'en faire un billet digne de publication.
    En fait, on pense tout le temps, n'est-ce pas? Mais écrire, ça...

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