Ça l’air de rien comme ça, Louise Falstrault et Claude Lamarche ont l’air de voyager, de se la couler douce, de jouer aux retraitées, de s’amuser en généalogie ou discuter avec des administrateurs du Centre d'action culturelle, mais quand même…
Elles n’ont pas la notoriété des auteurs prolifiques ou des artistes peintres en demande, mais quand même… elles ne se débrouillent pas si mal. Au moins, enfin, elles font ce qu’elles aiment, ce qu’elles ont toujours voulu faire : écrire pour une et peindre pour l’autre. Pas sept jours par semaine, pas cinquante-deux semaines par année, mais quand même…
Entre autres, en septembre, mois par excellence pour voyager, elles sont restées à la maison. Bien sûr, elles revenaient d’un extraordinaire voyage au Yukon et en Alaska où elles ont emmagasiné une grande réserve d’images, de sensations, d’odeurs et de rencontres qui les nourriront au moins tout l’hiver. Aussi, elles ne sentaient pas cette urgence de sortir à nouveau avant la venue de la neige. Si, peut-être, une petite virée à Québec et retour tranquille sur le Chemin du roy, des sorties dans la région, des réunions, mais surtout, il faut bien qu’elles créent un peu. La galerie de Calgary prend du mieux, se relève assez bien de l’inondation de 2013, alors demande de tableaux, grands formats. Et en décembre, petits formats cette fois, au Centre culturel MRC Papineau. Faut les peindre ces tableaux !
Quant à l’auteure, elle a envoyé un manuscrit dont elle attend fébrilement des nouvelles, en se disant : « c’est pas parce que ça prend du temps que c’est nécessairement un refus ». Pendant ce temps, elle réfléchit, elle féconde, elle structure, elle amasse des petites phrases pour le prochain.
Sa dernière publication, c’était en 2011. Quoique… Quand même…
Le samedi 27 septembre, Nouvelles de Gatineau sera lancé. Le troisième. Mine de rien, c’est quand même le quatrième recueil dans lequel Claude a publié une nouvelle. La meilleure selon elle dans ce numéro 3. Et pour une fois, elle assistera au lancement. Les autres fois, elle était toujours partie trotter au bord de la mer, mais cette année, les deux créatrices n’ont pas joué aux outardes, elles restent à la maison.
C’est tellement beau de voir une écrire dans son petit calepin et l’autre esquisser quelques traits dans le sien.
C'est vrai que tu ne nous parles pas souvent de vos créations. C'est bien de savoir qu'elles continuent de s'accumuler. Et oui, c'est beau de vous savoir en train de créer de concert! :)
RépondreEffacerL'artiste n'a pas le même besoin que moi de laisser sa trace, de parler de ses créations.
RépondreEffacerTu es également, à mes yeux, une artiste visuelle. L'art dans tes photos et le graphisme dans tout ce que tu offres sur ce blogue. Par exemple, vos oeuvres sur ce billet.
RépondreEffacerDe belles surprises je souhaite aux outardes qui sont restées à la maison.
Tu as raison, Venise. Il paraît qu'en vieillissant les auditives deviennent plus visuelles et vice-versa.
RépondreEffacerSi les mots me viennent avant les images, j'ai beaucoup appris en montant journal, revues, livres, brochures.
Bravo à vous deux!!! Vous continuez d'avoir la flamme, à votre rythme mais vous l'avez quand même!
RépondreEffacerÀ notre rythme, en effet. L'artiste peignait une centaine de toiles il y a cinq-dix ans. Quant à moi, j'écris maintenant plus de billets de blogue que de pages de roman!
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