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vendredi 21 décembre 2012

Tout simplement joyeuses fêtes

Les mots seraient clichés, quoique sincères. alors je préfère une photo de mon cru.
Peut-être cliché elle aussi, finalement, mais la douce lumière et l'ombre furtive annoncent des jours de joie, c'est ce que je vous souhaite pour les jours qui viennent.


jeudi 22 décembre 2011

Ah! le temps des fêtes!


Écrire forcée, je peux rarement. En fait, je peux, mais ce n’est pas senti, pas très beau, pas original, pas organisé. Comme un examen, je ne suis pas à mon meilleur. Comme la carte qu’il faut écrire parce que c’est l’anniversaire de quelqu’un. Comme les vœux pour les Fêtes. Parce que j’écris, parce que j’aime écrire, on croit à tort que je peux écrire sur commande. Pour écrire, forcée, il me faut au moins une période de réchauffement, des brouillons. Et rien dans la tête, rien qui presse, rien à penser d’autre.

Ces jours-ci, j’ai la tête ailleurs, je n’ai pas le goût d’être poussée dans le dos ni par le verglas, ni par les obligations, ni par les fêtes et ses préparatifs.

Je lis les billets des autres, je relis ce que j’avais écrit les dernières années et rien ne me vient pour cette année. Je pourrais être ordinaire, conventionnelle, écrire des phrases toutes faites ou copier celles des cartes commerciales. Je pourrais. Pas que je n’ai pas le sourire, pas que je suis de mauvaise humeur, pas que je suis clouée au lit, fiévreuse, non, juste pas le goût d’écrire sur Noël qui vient. Ce soir, demain soir, le 24 et le 25, je vais voir du monde, de la famille, des amies, je vais aller chez eux, ils vont venir chez nous. Je vais parler, je vais manger, je vais recevoir et donner des cadeaux, une partie de moi sera heureuse, mais je sais que je vais faire des phrases banales, je vais lever mon verre en formulant les souhaits habituels. Et après, fatiguée, je vais m’écrouer sur mon lit et repenser à ces soirées, et je vais être probablement déçue de moi, les émotions à l’envers ou pas d’émotions du tout. Parce que, forcée, je ne suis pas le meilleur de moi-même. Une partie seulement, la sociale, la bavarde. Je suis une bavarde sociale comme on est une buveuse sociale. Pas à mon meilleur. Pourquoi faudrait-il que je le sois toujours? Écrire forcée, je suis plate. 

Pourquoi j’écris alors? Probablement pour voir si le petit démon va finir par se changer en ange, si la rebelle en moi peut accepter un peu de convention.

Peut-être est-ce seulement parce qu’il n’y a pas de neige, pas de magie : le cœur n’y est pas. Peut-être.

(illustration: extrait d'un tableau de Louise Falstrault)