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mardi 23 septembre 2014

La culture, ça se mange!

Pas un peu tôt pour parler du samedi 8 novembre prochain ? Non. Parce que les billets pour le souper-bénéfice qui se tient ce soir-là sont déjà en vente. Et autant l’artiste Louise Falstrault, maintenant membre du CA du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau, que moi n’aimons vendre des billets. Et comme le Centre annonce déjà le souper. Et comme on ne veut pas se retrouver seules. Et comme ce serait agréable d’être huit personnes qui se connaissent à la même table. Et comme c’est pour une bonne cause. Une cause culturelle. La culture, c’est notre affaire. Alors oui, on commence tout de suite à en parler.

Si on ne va pas au concert, si on n’achète pas de livres, si on n’écoute pas de musique, si on ne va jamais voir de film, si la culture se limite à écouter la télévision, qu’on ne se demande pas après pourquoi les gouvernements coupent dans la culture. 

Une cause culturelle dans notre région, chez nous, pas à Montréal ni à Gatineau. Un centre qui existe depuis sept ans. Qui accueille, promeut, favorise, met en valeur, offre, bonifie tout ce qui s’appelle culture. De nombreuses réalisations, de très belles expositions, des lancements, des vernissages. Faut que ça continue. Donc on participe, on encourage, on soupe, on fait bénéficier.

Pas que de la bouffe à cette soirée, il y aura un encan d’objets artistiques, de la musique, la présentation d’un tableau d’une artiste de la région, et des rencontres, et du plaisir, c’est certain.

Ni l’artiste ni moi n’aimons vendre des billets, mais nous adorons la Petite-Nation, la culture et encore plus les gens. Les moules et le poulet aussi. On laissera les huîtres aux amateurs et on a vu ça l'an dernier, il y en a! Alors on a acheté nos billets. Qui veut s’asseoir à notre table ?

Envoyez-nous un petit courriel: lamfals arobas hotmail point com

Date et heure : samedi 8 novembre 2014 à 18 h
Lieu : Complexe Whissell (salle La Parenté), 530 rue Charles-Auguste-Montreuil, Saint-André-Avellin
Coût : table (8 personnes) : 400 $; billets individuels : 50$ (huîtres et moules) ou 35 $ (brochettes de poulet)
Bar : bière, vin et autres boissons vendus sur place.

Plus de détails sur le site >>>

vendredi 25 juillet 2014

Deux ou trois petites choses

Il suffit parfois de deux ou trois choses anodines qui s’accumulent au fil des jours pour rendre le bonheur facile. Il suffit que rien ne vienne entacher le ciel bleu pendant deux ou trois jours pour que la joie demeure. Il suffit de deux ou trois petits plaisirs pour que le cœur s’enivre et chante son allégresse.

Donc, lire le matin, en prenant son café — la première gorgée, un vrai délice qui nous arrache un soupir et un ahhhh — sur la terrasse arrière, au soleil levant. Lire quelques pages de Oser écrire de Madeleine Chapsal et s’identifier complètement : moi aussi j’ai interviewé des personnes, moi aussi, j’ai publié ces rencontres dans un journal. Bon, ce n’était pas Jean-Paul Sartre ni Malraux, c’était un agriculteur de ma région, mais quand même, quel plaisir, quelle jouissance, chaque fois. Marie-Paule Villeneuve m’avait fait confiance, mais peu après son départ de La Terre de chez nous, on n’avait plus besoin de mes services. Mais, j’ai beaucoup aimé.
Lire « l’écriture est initiée par la jalousie », c’est comme se sentir comprise, jugée et pardonnée en même temps. Et si plus loin, je lis : « l’écriture est un acte d’identification », je sens que je fais partie de la confrérie : ce matin, j’ose m’identifier à Madeleine Chapsal, sauf pour la quantité de romans publiés!

Le midi, un pique-nique à Val-des-Bois. Question de voir deux-trois campings, dont un ouvert à l’année. Rêvasserie sur une vie possible dans ce genre de camping et de maison modulaire. Question aussi de voir cette municipalité presque orpheline, en mal d’identification sûrement, catapultée dans la MRC Papineau qui a dû aller chercher deux municipalités de la Lièvre pour satisfaire je ne sais trop quelle statistique. Sinon, nous aurions pu nous appeler MRC Petite-Nation. Bon, passons sur ces considérations hautement politiques auxquelles je ne comprends rien, ne m’y intéressant que très peu.

Retour par la Réserve Papineau-Labelle, un trésor de nature sauvage, à peine dénaturée par les chemins forestiers. Un parc, aux multiples entrées, qui relie, entre autres, la Lièvre (comprendre une région développée le long de la rivière du Lièvre) à ma bien-aimée Petite-Nation (comprendre une région développée le long de la rivière Petite-Nation).  Les castors s’en donnent à cœur joie, ce qui fait que les chemins sont souvent barrés, ce qui fut encore le cas. Il ne faut pas se fier au GPS qui s’y perd, ni au réseau téléphonique inexistant et très peu aux rares conducteurs qui s’y promènent. À vos risques. Ce n’était ni l’heure des cervidés ni celle des ours, mais la saison des framboises, oh! que oui. Les maringouins et mouches à chevreuil ne réussiront pas à troubler nos joyeuses chansons (qui ont aussi pour but de tenir les ours à distance au cas où). Deux ou trois arrêts pour les photos et collations du petit fruit rouge. Sans autre incident que des crevasses et des trous d’eau sur le chemin numéroté 25.

Arrivée dans la civilisation, à Saint-André-Avellin en pleine fête western, achats des premiers épis de maïs qui seront épluchés, bouillis et mangés dès le retour à la maison. Avant, un dernier plaisir : la cueillette de l’hebdomadaire panier de légumes biologiques d’une valeur de 20 $.

Après avoir déballé et rangé nos trésors, nous nous offrons un verre de vin blanc en préparant la salade de tomates, haricots, concombres, et nous soupons sur notre terrasse arrière, là où tout a commencé le matin de cette belle journée.

En réalisant, une fois de plus, qu’il suffit parfois de deux ou trois petits plaisirs pour trouver que la vie est belle et que j'en rends grâce... en l'écrivant bien sûr puisque « Un écrivain demeure en écriture même quand il n'écrit pas, le jour, la nuit, sans arrêt », dixit Madeleine Chapsal.

(photos de l'auteur: lac L'Escalier à Bowman, framboises dans le parc Papineau-Labelle)

mercredi 29 janvier 2014

Le jour où...
je suis arrivée dans la Petite-Nation

La Petite-Nation? Où est-ce? En Outaouais. Ni région administrative, ni région touristique officielle, ni MRC (même si c’était le premier nom qui ne fut pas retenu pour la MRC Papineau), une région du cœur. Son nom prend naissance dans la seigneurie de la Petite-Nation.

Cliquez sur l'illustration pour l'agrandir
Vous voyez le numéro 181 sur la carte, complètement à gauche? La seigneurie isolée, la plus à l’ouest de la province? C’était la seigneurie de la Petite-Nation. Celle de notre ancêtre, François Deguire dit Larose venait de celle de Saint-Ours (numéro 80). La Petite-Nation était alors limitée aux paroisses de Plaisance, Papineauville et Montebello. Après l’abolition des tenures en 1854, d’autres municipalités sont fondées. Le nom de la Petite-Nation est resté.

Voilà pour la situation géographique. Les Deguire maintenant puisque le sujet de cette série de billets porte sur les descendants de François Deguire dit Larose.
Le jour où j'ai choisi de m'installer dans la Petite-Nation, en 1970, après l'avoir connue en tant que touriste estival depuis 1956, j'ai entendu le patronyme Lamarche ici et là, sans plus. Au moins un Bricault, le coloré curé que nous connaissions bien depuis 1956, au temps où nous allions encore à la messe du dimanche, l’été, à Montpellier. Il fut transféré à Notre-Dame-de-la-Paix par la suite. Mais de Deguire, point. Je croyais naïvement ma mère toute seule à être Deguire dans cette région outaouaise.

L’enseignement nous permet de rencontrer rapidement de nombreuses familles. Alors des Larose, oui, j’en ai connu plusieurs. Dont le très dynamique chauffeur d’autobus, Zéphirien Larose. Je n’étais pas certaine qu’ils fussent tous des descendants de François Deguire dit Larose, mais quand j’ai commencé à m’intéresser à la généalogie, à poser des questions, à avoir accès aux dictionnaires et aux registres, je fus surprise de trouver autant de personnes issues du même ancêtre que ma mère. Dans les registres paroissiaux, tous Larose ou Deguire confondus, c’est à Ripon que j’en ai dénombré près d’une centaine. 

Mes deux questions : 
Quand ont-ils délaissé le Deguire pour le Larose? Après 1900 on dirait bien. Dans les registres, pendant longtemps les deux noms, alors que même mon arrière-grand-père, à Saint-Laurent, n’a jamais employé le patronyme Larose. Quant à savoir pourquoi, j’ai eu vent que c’était souvent une simple chicane de famille, mais tous? Quand on se chicane, certains sont d’un côté et les autres d’un autre, tandis que là…. que des Larose. Les rares Deguire sont plutôt plus à l'ouest du côté de Gatineau, Masson, Ange-Gardien, Lochaber. 

Ensuite: comment sont-ils arrivés dans la Petite-Nation. J’ai répondu en partie à cette seconde question en regardant le lieu des mariages : départ de Saint-Ours en 1700, puis Boucherville, quelques générations à Saint-Laurent entre 1750 et 1800, de terre en terre, de paroisse en paroisse vers Saint-Benoît ou Saint-Hermas ou Saint-Scholastique et arrivée à Saint-André-Avellin ou Chénéville un peu avant 1870. Il me reste à savoir quelles familles se sont dirigées vers la Petite-Nation, seulement celle de Jean-Baptiste Deguire et Appoline Cyr? Au moins une autre famille, celle du fils de Pierre Deguire et de Marie-Joseph-Françoise Groux et j'en parlerai dans un prochain billet : Le jour où… j’ai appris l’histoire de Canard-Blanc.

La nouvelle page Facebook s'enrichit chaque jour >>>

(Illustration empruntée au site Mémoire du Québec >>>)

samedi 29 juin 2013

On ne la voit plus... elle doit être morte!


Le jour où on ne voit plus une personne, qui fait un métier public, à la télévision, dans les journaux, les revues, ne serait-ce que l’hebdomadaire régional, notre esprit saute à la conclusion : elle doit être malade ou pire, morte. On ne voit plus l'artiste, elle n’existe plus, elle ne peint plus. On est comme ça les humains du 21e siècle, grands consommateurs de médias, les sociaux compris !

Louise Falstrault va très bien, elle peint encore, son atelier est toujours ouvert, elle a tout simplement choisi de restreindre ses sorties publiques. Fournir ses deux galeries où sont exposés ses tableaux, celle de Calgary et celle de Baie Saint-Paul, satisfait complètement son cœur d’artiste peintre.

Mais quand Michel Lamanque et Paul Simon lui ont proposé de se joindre à treize autres artistes de la région, de cette Petite-Nation qu’elle aime tant et dans laquelle elle vit depuis quarante ans, elle a accepté avec plaisir. Hier, c'était soir de vernissage. Toujours agréable de rencontrer d'autres artistes: Monique Beauchamp, Louise David-Côté, Valérie Dugré, Jean-Marc Gladu, Claire Guérette, Solle Martineau, Guy Morest, Lise Poirier et Özgen Eryasa et de jaser avec les visiteurs et les organisateurs, de goûter à des produits régionaux. (Étaient absents: Laurence Bietlot, Gilles Goyer, Hélène Goulet et Michelle Lemire)

L'exposition Vue sur l'art, à l'église de Papineauville: c'est parti.
Du 29 juin au 18 août: du mercredi au dimanche, de 10h à 12h et de 13h à 17h;
du 24 août au 15 septembre, les fins de semaine, mêmes heures.

Article de Jessy Laflamme, dans le journal Le Droit à ce sujet >>>

(photo prise par Claude Lamarche)

mercredi 1 août 2012

C'est le temps des fleurs

Peu à peu, je laisse place aux images. Par pure facilité. Comme un congé de mots.
Aujourd'hui donc, c'est le temps des fleurs. Devinez la couleur des futures pommes de terre.
Cliquez sur le montage pour agrandir
L'arrosoir est tout nouveau, un système venu de France nous a affirmé le propriétaire, Bernard Desjardins.

dimanche 29 juillet 2012

Hémérocalles et mots


Il fut un temps, pas si lointain, je parcourais la Petite-Nation, ma région bien aimée, que je traîne partout non comme un chien en laisse, mais comme un chien accompagnateur, libre, la queue joyeuse et le regard curieux. Je l’ai toujours parcourue depuis que je l’ai connue, enfant, à six ans, mais encore plus quand j’ai produit le Guide touristique de la Petite-Nation, pendant treize années. Je connaissais tous les coins, tous les nouveaux commerces, toutes les activités et événements, les culturels surtout, ceux qui m’intéressent. J’en parlais, je photographiais, j’écrivais, j'annonçais. 

Depuis trois ans, je ne m’occupe plus de cette brochure, depuis trois ans, je suis plus libre l’été, je ne me sens plus d’obligations de courir ici et là à la recherche des nouveautés ou en quête de photographies. Je ne sais plus aussi bien ce qui se passe chez moi. 

Ce matin, je n’ai quand même pas pu résister au plaisir d’aller aux Jardins d’Emmarocalles à Ripon. En toute reconnaissance puisque la propriétaire, Mireille Albert, a affiché mon roman, Les têtes rousses, dans son gîte-jardins. Non seulement, elle aime les fleurs, elle parsème quelques textes ici et là, des petites phrases que le visiteur peut lire en s'attardant dans un des jardins aux noms évocateurs: jardins d'ombre, jardin lacustre, jardin J. Walker, jardin ludique. 

Je ne suis pas très fleurs, ni terre, ni jardins, ni potager, par contre je suis produits régionaux, je suis Petite-Nation alors par amour, voici un tout petit aperçu de ce que j’ai vu.
cliquez pour agrandir
(photos de l'auteure de ce blogue)

mardi 5 octobre 2010

Le Duhamel de Michel Tremblay
et ma Petite-Nation

Michel Tremblay, dans son roman La traverse des sentiments, devait avoir ses raisons de situer Duhamel dans les Laurentides et toujours dans "La Gatineau" plutôt qu’en Outaouais et au bord de la rivière Petite-Nation. Mais j’ai bien le droit de me poser des questions. C’est pourtant bien le Duhamel que je connais puisqu’il écrit que c’est au nord de Papineauville et que les personnages passent par Saint-André-Avellin. Il mentionne aussi la rivière Petite-Nation  et une seule fois Chénéville.

Michel Temblay s'amuse à dire "le lac à Simon", pour parler du  lac où le Simon de Rose se baigne nu pendant les orages. L'auteur aurait-il lu Jean-Guy Paquin qui, dans Le pays de Canard Blanc écrit  que l'Algonquin Cri Simon Kanawato chassait sur des terres qui s'étendaient au delà d'un lac qu'on appelait alors le lac à Simon et qui est devenu effectivement le lac Simon?

En 1915, l’Outaouais n’existait pas? Tremblay a choisi le mot Laurentides à cause des montagnes? Il parlerait de la chaîne de montagnes les Laurentides et non pas de la région touristique? Parce que la chaîne de montagnes des Laurentides commence près de la rivière Gatineau et s’étend tout au long du fleure Saint-Laurent jusqu’au Saguenay? Bof! pas si important, l'important c'est de faire connaître les lieux d'où nous sommes, où nous vivons.

Ce qui m’amène à parler des lieux dans nos manuscrits. Je ne les décris pas systématiquement, mais je les nomme à tout le moins. Parce que dans mes lectures, je les trouve importants. J’ai voulu connaître les sentiers où Simone de Beauvoir se promenait aux alentours de Marseille. J’aurais bien voulu visiter la Russie de Michel Strogoff. Dernièrement, j’ai relu avec plaisir Le Survenant au milieu même du Chenail du Moine et j’ai passé par Péribonka en ne reconnaissant rien de la vie de Maria Chapdelaine.

Je reviens aux municipalités mentionnées dans La traversée des sentiments et me laisse aller à leur évocation. Papineauville, le lac Simon, les chalets où j’ai habité, les étés qui s’étiraient jusqu’à l’action de grâces, la plage de la Baie de l'Ours, les baignades avec ma cousine, mon enfance et mon adolescence, cette nuit blanche où, en 1970, j’ai décidé d’y venir pour toujours.
Papineauville, le train. Ce train pris si souvent, même une fois devenue adulte. Plusieurs souvenirs, dont un que je conterai en détail un jour dans un roman sûrement, un souvenir transposé.
Duhamel et la rivière Petite-Nation, je les ai placés en fond de décor pour un roman jeunesse, Poursuite sur la Petite-Nation, publié aux Éditions Paulines. Une rivière que j’ai réellement descendue en canoë. Une municipalité dont j'ai fait les armoiries, une fois devenue graphiste.

Peut-être ne nommerais-je jamais la municipalité où je demeure pour des raisons toutes personnelles, mais je n’aurai jamais ni honte ni restriction à situer mes personnages dans cette Petite-Nation gravée dans mon cœur.

N’empêche, je me demande ce que Michel Tremblay fait de sa maison à Key West quand il n’y est pas? Il en ferait une résidence d’auteurs que je m’inscrirais pour un mois ou deux. Et j’écrirais (encore) sur « ma » Petite-Nation.

(image provenant de Google maps pour situer Duhamel en Outaouais)

vendredi 4 septembre 2009

Créateurs de la Petite-Nation:
Louise Falstrault

Veille de la tournée des Créateurs de la Petite-Nation. Soleil au rendez-vous pour les préparatifs extérieurs et soleil promis pour la fin de semaine. Entrevue à la radio hier, articles dans les journaux régionaux. On y est presque. Donc dernier billet de la série commencée il y a dix jours pour présenter les dix artistes et artisans du groupe.

La dernière mais non la moindre, Louise Falstrault, artiste peintre. Elle peint à l’huile principalement quoiqu’elle propose des incursions du côté de l’abstraction ou de l’intuitif et alors, c’est l’acrylique qu’elle choisit. Au pinceau les premières années, à la spatule depuis quatre ans environ, les couleurs sont d’autant plus éclatantes et vives. Pour l’artiste, l’art c’est d’abord les couleurs, bien avant la forme ou le sujet. Si les premières années — surtout quand elle participait aux symposiums où le thème était imposé —, elle peignait sur le motif ou d’après des photos, s’astreignant à représenter un lieu, aujourd’hui, dans ses forêts, des rivières ou dans ses scènes florales, elle peint plutôt une atmosphère.

Bien connue dans la région outaouaise, l’artiste peintre est, de plus, représentée dans des galeries d’art, à Québec, mais surtout dans l’ouest du Canada, de Toronto à Victoria en passant par Calgary.

Mais en fin de semaine, c’est à son atelier de Notre-Dame-de-la-Paix que vous pourrez la rencontrer. Et lui parler de sa nouvelle passion : la sculpture sur pierre.

(photo: oeuvre de l'artiste)

jeudi 3 septembre 2009

Créateurs de la Petite-Nation: la tournée en fin de semaine

En naviguant dans le site de Catherine Boisvert, on peut certes dire que les Créateurs de la Petite-Nation ont su recruter des artistes de grand talent et dont la qualité des œuvres est remarquable. L’atelier 4rine est situé dans un rang de Papineauville.

L’artiste se spécialise dans le verre : du vitrail en tableaux, en fenêtres. Ce qui intrigue ce sont ses techniques de fusion, de thermoformage et de gravure. Des pièces de verre éblouissantes. Les supports peuvent être des assiettes, des bijoux, des bols, un lavabo, voire une table. Ça peut être utilitaire comme décoratif, mais chaque fois, une pièce unique. De toute beauté, Catherine Boisvert le dit mieux que moi : « Quand la couleur et la lumière se marient, ils enfants une parcelle de beauté. »

La fin de semaine de la tournée s’en vient à grands pas, pensez déjà à votre itinéraire, préparez votre pique-nique et même réservez une chambre dans une auberge. Voir dix créateurs en trois jours, c’est possible et ça vous fera une joyeuse escapade pour terminer l’été en beauté.
(photo: Catherine Boisvert à l'oeuvre)

mercredi 2 septembre 2009

Créateurs de la Petite-Nation:
plus que trois jours, trois artistes

Je boirai jusqu’à la lie, même si personne ne me lit, en souhaitant que ce ne soit pas augure que personne ne viendra à la tournée des Créateurs de la Petite-Nation qui commence samedi matin. Chaque année, la même angoisse : et s’il ne venait personne ? Il en vient toujours pourtant.

L’atelier de Denise-Harvey Desroches est à Montebello. Oui, oui, ce village où sont situés le Fairmont Château Montebello et le Manoir Louis-Joseph-Papineau. Toujours beaucoup de monde la fin de semaine et pourtant l’aquarelliste angoisse chaque année elle aussi : et si les gens ne me trouvaient pas ? Et s’ils n’aimaient pas ce que je fais ? Et si…

Pourtant, les aquarelles de Denise Harvey Desroches sont vibrantes de couleurs et de lumière. Un nouveau défi chaque fois à celle qui « transcende les lois, les perspectives et les formes ». Des paysages, des gros plans d’animaux, de fruits ou de fleurs, mais qui frisent parfois l’abstraction. En apparence fantaisiste, mais quand même très équilibrée. L’aquarelliste a pris des cours avec les plus grands : Jean-Paul Ladouceur, Maurice Domingue, Jacques Hébert, Roland Palmearts mais elle étudie encore, chaque tableau est une exploration dans le monde des couleurs, des textures. Elle a exposé en France, aux Etats-Unis, elle participe à des expositions d’envergure internationale. De partout, elle a reçu reconnaissances et prix.

Et pour vous faire plaisir, demandez-lui ce qu’est la caséine ?

(photo: oeuvre de l'aquarelliste)

mardi 1 septembre 2009

Dix jours, dix artistes (7)

Depuis sept jours maintenant, j’alterne entre un artisan et un artiste peintre pour présenter les dix Créateurs de la Petite-Nation. D’ailleurs, c’est dans cet esprit que le groupe avait choisi le nom de « créateur » pour englober autant artiste peintre qu’artisan ou sculpteur. Pourvu que les œuvres soient de qualité, que le membre demeure dans la Petite-Nation et qu’il possède un atelier ou une pièce à part pour présenter son travail.

Ce qui est le cas donc d’Éric Willow de La Bellegerie. Son atelier à la grandeur d’un entrepôt est situé un peu au nord de la municipalité de Chénéville. Normal qu’il lui faille de l’espace, il est ébéniste. D’origine belge, membre des Créateurs de la Petite-Nation depuis deux ans, il est certain que la facture de ses meubles est à l’image de son auteur. Des meubles raffinés de style français et belge. Et pourtant, pourtant, déjà ses meubles ont couleurs du Québec, des lignes aussi parfois. Probablement à la demande des clients. L’ébéniste aime le bois, aime le travail soigné, il ne se limite pas qu’aux seuls meubles, il rénove les vôtres, il peut très bien vous fabriquer vos armoires de cuisine.

L’important c’est que ce soit beau, bien fait et c’est le cas. Venez le constater par vous-même.

(photo: l'artisan à l'oeuvre)

lundi 31 août 2009

Dix jours, dix artistes (6)

Treizième tournée des Créateurs de la Petite-Nation et Noëlla Lévesque était de la première. Elle exposait ses aquarelles bien avant que le groupe existe. En fait depuis trente ans cette année. Dans sa Gaspésie natale, elle dessinait déjà, mais ensuite elle a élevé ses quatre enfants, déménagé à Montpellier, puis en 1977, elle retourne aux études en arts plastiques.

Un peu d’acrylique mais surtout de l’aquarelle, couleurs de la terre et parfum de merveilleux. Si Noëlla privilégie les paysages, elle aime bien y ajouter un ou deux personnages. À tel point qu’elle a illustré trois livres publiés dans la région. Pour le centenaire de Montpellier, elle a aussi peint les maisons ancestrales, les lieux riches de patrimoine. Garder bien vivante notre histoire. Ce qui ne la limite pas à son village d’adoption. L’artiste a participé à plusieurs expositions régionales et se rend encore régulièrement à celle de Saint-André-Avellin en mai et celle de Ripon à Noël, en plus d’exposer à Sainte-Anne-des-Monts où elle retourne chaque été.

Pendant la saison estivale et pour la tournée de la fin de semaine du Travail, elle reçoit les visiteurs dans l’ancien presbytère de Montpellier, devenu le Centre d’art contemporain. Le reste de l’année son atelier est situé au lac Schryer.

Noëlla Lévesque, une aquarelliste dont les œuvres embellissent votre journée.

(photo d'une oeuvre de Noëlla Lévesque)

dimanche 30 août 2009

Dix jours, dix artistes (5)

Suite de la présentation des artistes et artisans, membres des Créateurs de la Petite-Nation qui se préparent pour la tournée de leurs ateliers les 5, 5 et 7 septembre. La petite dernière arrivée dans le groupe, installée à Chénéville pour l’instant, se nomme Valérie Dugré. Sa raison sociale : Atelier ValD cuir design. Sa spécialité : le cuir. Elle se dit designer, maroquinière et corsetière. C'est pas rien. Originalité au rendez-vous.

Valérie Dugré conçoit et fabrique des articles utilitaires tels des coffres à bijoux, des étuis, des articles de bureau, des accessoires de mode également, comme des sacs, portefeuilles, bracelets, ceintures. Les œuvres sont originales et exclusives. L’artisane s’inspire de la nature mais aussi des tableaux de Gustave Klint ou d’Alfred Mucha.

Chaque accessoire est cousu à la main ce qui assure longévité et belle finition aux articles donnant un aspect sophistiqué. L’artisane vous expliquera qu'elle «utilise une technique de sellier-maroquinier français qui consiste à plaquer et lisser, sur la tranche du cuir, une couche de teinture à l'aide de la chaleur. Cette technique est utilisée encore en France dans les maisons de couture haut de gamme comme Hermès et Louis Vuitton».

Assurément, la diversité et la qualité est au rendez-vous pendant la tournée des Créateurs de la Petite-Nation.

(photo: extrait d'un article de cuir de l'artisane)

samedi 29 août 2009

Dix jours, dix artistes (4)

Samedi prochain, le 5 septembre, ce sera le grand jour. Beau temps mauvais temps. L’avantage de cette tournée chez les Créateurs de la Petite-Nation, c’est qu’elle a lieu à l’intérieur, dans les galeries des artistes et artisans. Bien sûr c’est plus agréable quand il fait beau, les artistes exposent quelquefois certaines de leurs œuvres à l’extérieur, sur des chevalets ou sur des arbres, sur les murs extérieurs de leurs ateliers.

C’est le cas de Lise Poirier. Avant d’entrer dans la boutique de l’artiste peintre, vous entrez dans un petit royaume bien niché en bordure du lac Viceroy, les nombreuses fleurs colorent le paysage attrayant. Son affiche personnalisée annonce déjà le style de ses tableaux : l’art naïf vous attend.

Bien avant de fonder le regroupement des Créateurs de la Petite-Nation, Lise Poirier faisait déjà partie de quelques associations en tant que potière. Très rapidement, elle passe des expositions locales aux régionales, et maintenant en galerie depuis plusieurs années, notamment à la galerie spécialisée en art naïf, celle de Jeannine Blais à North Hatley. Chaque tableau dépeint une scène de famille, de couple où les animaux sont omniprésents, recrée une ambiance, bref raconte une histoire et c’est avec plaisir qu’elle les racontera pendant la tournée.

(photo de la boutique de Lise Poirier)

vendredi 28 août 2009

Dix jours, dix artistes (3)

Plus que huit jours. Vendredi prochain, c’est certain que les Créateurs de la Petite-Nation seront dans leur atelier en train de préparer la tournée, voir à ce que tout soit prêt, espérer le beau temps pour la fin de semaine, monter un chapiteau dehors pour certains, fixer les derniers prix, et attendre. Encore huit jours. Sans compter les visiteurs qui peuvent se rendre aujourd’hui même ou en fin de semaine chez ces mêmes artistes et artisans, point besoin d’attendre la tournée.

Michelle Lemire et François Allard sont céramistes d’art. Leur entreprise s'appelle Solart Céramique. Dans leur atelier de Ripon (près de la route 321) nouvellement aménagé depuis un an, ils créent des objets en porcelaine ou en grès, utilitaires surtout. Des objets de toute beauté, des textures et des couleurs riches, contrastantes. De leur salle de présentation vous avez accès à leur grand atelier où Michelle travaille avec passion, ça se sent. Elle s’amuse, dit-elle, et explore encore. Du grand art.

La Tournée des Créateurs n’est qu’un des nombreux événements auxquels ils participent, ils se rendent fréquemment à Ottawa et Toronto pour présenter leurs pièces. Tout est tellement bien expliqué et illustré sur leur site que je vous invite à y jeter un coup d’œil >>>

(photo: oeuvres de Solart Céramique)

jeudi 27 août 2009

Dix jours, dix artistes (2)

Plus que neuf jours, mais je ne changerai pas le titre, c'est un concept! Toujours dans le cadre de la tournée des Créateurs de la Petite-Nation, sur les dix, cette année on dénombre cinq artisans et cinq artistes peintres. Donc au tour d’un artiste peintre : Guy Morest. Je l’ai connu à Montebello, il exposait devant le kiosque d’information touristique. Tout de suite j’ai aimé ses couleurs vives et les gros plans de ses sujets. Artiste autodidacte, il a d'abord gagné sa vie autrement mais en 1994, il décide de se consacrer à la peinture de manière professionnelle. Il participe à plusieurs expositions en Outaouais. En 2003, il s’installe à Ripon, il y est depuis. Il multiplie ses sorties, se fait connaître, joint les Créateurs et d’autres groupes, expose dans une galerie à Montebello.

Un bel atelier dans une grange aménagée pour y peindre même en hiver. Un environnement champêtre : arbres matures, aménagement paysager attrayant. Guy Morest vous accueillera, il ne parlera pas beaucoup, mais ses tableaux à l’huile parleront pour lui. Abondamment. De maisons citadines, des briques rouges, de coins de rues, de ruelles d’enfance, des couleurs qui dansent. Un coup de cœur vous attend, c’est certain.

Demain : Michelle Lemire et François Allard

(photo ateliers de l'artiste)

mercredi 26 août 2009

Dix jours, dix artistes

Dans dix jours, soient les 5-6-7 septembre – fin de semaine du Travail donc- la treizième tournée des ateliers chez les Créateurs de la Petite-Nation.

Dix jours, dix artistes et artisans. Je vous en présente donc un par jour. Je les connais tous personnellement (l'artiste "de nos pinceaux" en fait partie), je ne serai donc pas objective, mais il est certain que tous sont des professionnels au sens où ils ont une carrière bien à eux. Ils doivent avoir une production suffisante pour accueillir et satisfaire la clientèle et ce, à l’année. Alors peu importe ce que je vous en dirai, il est préférable d’aller vous rendre compte par vous-même.

Sans ordre, je commence par Lucie Charron.
Elle fait partie des Créateurs depuis le début. Au temps où c’était l’Association des artistes et artisans de la Petite-Nation. Pendant plusieurs années, elle a participé à des expositions régionales. Maintenant, sa boutique lui prend tout son temps.

Une artisane qui a commencé par la couture, elle cousait des vêtements, puis en est venue à confectionner des poupées. Aujourd’hui ses produits se sont diversifiés : objets de décoration, elle peint sur des meubles, sur des objets en bois, utilitaires ou décoratifs. Elle s’aventure même dans l’art visuel en peignant des tableaux, reflets de sa personnalité bien sûr. C’est son style qui est original et intéressant. Ses couleurs vives, chaleureuses. Sa boutique située maintenant dans le village même de Chénéville est aussi charmante qu’invitante. Un endroit où on aime flâner pour être certain d’avoir tout vu et d’avoir déniché le petit objet qui fera plaisir. À offrir en cadeau ou à soi-même.

Demain : Guy Morest

(photo: intérieur de la boutique de Lucie Charron)

dimanche 16 août 2009

Ma Petite-Nation

Même si les changements de ce modèle ne sont pas terminés (l'aide de Blogger -- ou de quiconque-- tarde), je continue à écrire mes billets en faisant bien attention à avoir des titres courts qui ne prennent qu'une ligne. Quitte à passer pour une très mauvaise graphiste-qui-ne-devrait-pas-montrer-un-produit-imparfait.

Ce matin, je peux enfin annoncer ma petite nouveauté qui devrait plaire à Rackham qui me presse (façon de parler, mais tout de même, deux fois il a posé la question) de publier ici des textes de mon cru. Je réponds donc que mon blogue n'a pas été fait pour publier des textes inédits que je garde pour d'éventuels éditeurs, mais je peux bien aiguillonner les lecteurs vers des textes déjà parus.

Ainsi, en 2000, j'ai fait paraître en auto-édition un livre intitulé Visions de la Petite-Nation où je présentais 17 artistes peintres qui avaient peint ma région bien-aimée. J'en avais profité pour glisser quelques textes que leurs tableaux m'avaient inspirés. Ce sont ces textes que je reprends dans une sorte de livre électronique (rien à acheter, c'est gratuit, sauf que vous ne pouvez pas imprimer, je protège quand même mes droits d'auteur!).

Les dernières semaines, j’ai cherché le meilleur moyen de présenter ces textes. J’ai éliminé le blogue, je voulais quelque chose de plus permanent, d’accessible sans chercher la date de parution. J’ai fureté du côté du livre électronique (ebook pour les Français) en cherchant un logiciel qui me permettait d’en créer un sans le « donner » à un site qui héberge ce genre de publication. Parmi les nombreux sites visités, deux (un et deux) me plaisaient bien, mais je ne suis pas prête à investir dans un autre logiciel et je cherchais plutôt en français bien évidemment. Je compris que les pages «flip», pour l’instant ce sont surtout pour les albums photos, revues, journaux. Pour un livre, illustré ou non, je voulais rester simple. Et comme de toute façon, ça passait par des fichiers PDF ou HTML, je me suis dit que je commencerais par faire le montage, exporter mon fichier PDF et ensuite je verrais bien l’effet.

Ce matin, j’ai pris ma décision, peut-être en changerais-je au gré de mes découvertes subséquentes, mais après le mini-échec de la mise en place du nouveau modèle de blogue, je n’allais pas encore m’aventurer dans des sphères trop hautes pour mes capacités. Alors, le voici, le voilà, gens de lectures, gens d'écritures, cliquez sur le livre ou ici >>>, ajoutez-le fichier à vos favoris, lisez à votre rythme et revenez m’en dire que du bien, si possible.
Bon, d'accord, en voici un petit aperçu:
Rivières de chez nous, parfois sauvages, parfois ravagées. Comme la vie en cascades, rarement silencieuse, la rivière se repose parfois en étang. Emportant sur son passage, dans ses bras, dans ses bagages, avec sa force et son courage, avec ses tourments et ses méandres tous ses chagrins, tous ses élans, ce qu'elle bouscule, ce qu'elle charrie de jour et de nuit, de soleil et de lune, entre vallons et forêts, entre roches glissantes et sable granuleux, la mémoire des âges.
(image: montage de l'auteure-graphiste)

dimanche 9 août 2009

Les Créateurs de la Petite-Nation

L’artiste « de nos pinceaux » est en train de devenir l’artiste « de nos couteaux ». La sculpture l’a envahie tout entière. Depuis son cours à Mont-Laurier, elle ne pense plus que roches, outils et formes. Pendant l’exposition d’Özgen Eryaşa, un sculpteur, d’origine turque, d’un humour sympathique, l’artiste de nos pinceaux s’est tenue à Montebello, admirative de roches et buveuse de paroles. Elle a presque tout pour relever son nouveau défi : outils, stéatite, des images plein la tête, du cœur battant, un élan grand comme celui d’un coureur de marathon.

Juste à temps pour la tournée des Créateurs de la Petite-Nation où les visiteurs pourront découvrir une ou deux de ses nouvelles œuvres. Dire : « Eh bien ! je pensais que vous étiez artiste peintre ». Mais une artiste peut-elle se limiter à un seul art? J’en connais peu qui ne cultive pas au moins deux talents de front. Parfois musique et poésie, parfois peinture et musique. Louise, ce sera peinture et sculpture. C’est déjà.

La tournée des ateliers. Il faut commencer à y penser sérieusement. Espérer que les fleurs seront encore belles, les entretenir pour qu’elles le soient. Tiendront-elles jusqu’au 5 septembre? Cette année, la fin de semaine du Travail est tardive. Les gens ne viennent pas pour les fleurs, mais le premier coup d’œil est important. Chez l’artiste, la pinède impressionne toujours. Ensuite seulement les tableaux. Nous déjouons l’entrée en matière en exposant un gros tableau sur un chevalet que les visiteurs peuvent apercevoir avant d'être séduites par la plantation de pins.

Quelque dix tableaux accrochés sur les arbres, une bonne trentaine d'oeuvres sur les cimaises de l’atelier, autant dans l’autre galerie estivale et près de trente appuyées sur un mur que les gens aiment toujours « prospecter » à la découverte d’une perle rare, d’un coup de cœur qui surprend.

L’auteure « de nos stylos » a rédigé le communiqué de presse, ne s’occupe pas de la promotion cette année, mais elle ne pourra sûrement pas s’empêcher d’en parler, d’envoyer des courriels, de voir à ce que les dépliants soient bien en vue dans les divers commerces de la région. Espérer que les medias en parlent. Déjà un article dans la revue Magazin’Art, c’est bien.

La tournée des ateliers chez les Créateurs de la Petite-Nation s’en vient, le compte à rebours est commencé. Ça y est, nous sommes énervées. Emballées devrais-je dire. Depuis 13 ans, l’enthousiasme opère chaque fois.

(photo: oeuvre de Louise Falstrault)

lundi 27 juillet 2009

La campagne toute l'année

Je l’ai connue il y a plus de 53 ans. Un amour d’été, de vacances. Et puis j’en ai voulu plus alors j’ai choisi d’y vivre il y a 39 ans : la campagne. Ma campagne, la Petite-Nation. Je savais que ce serait pour toujours, que je ne retournerais en ville, à gauche vers Montréal ou à droite vers Hull (devenu Gatineau), que pour certains achats ou visites.

Mon père a su si bien me la faire connaître historiquement parlant que je vois parfois le fantôme de Louis-Joseph Papineau au bout de sa seigneurie où j’habite, mais c’est encore la nature qui me la fait aimer le plus. Allie sait si bien la chanter dans son blogue, que, ce matin, j’ai ouvert mes fenêtres pour écouter le silence. Pas d’oiseaux en ce petit matin gris. J’attends que le soleil se lève, que les rayons passent à travers la forêt dense. Les troncs de mes grands pins sont laqués d’humidité.

Et puis la semaine dernière, j’ai marché sept kilomètres le long du ruisseau Iroquois, à hauteur de Duhamel. Un tronçon du sentier national nouvellement ouvert. Ma meilleure amie qui aime marcher dans les sentiers balisés me l’a fait connaître. Nous étions tellement bien à regarder où nous déposions nos pieds. J’ai vu les champignons, les arbres et les fleurs sauvages. J’ai entendu le pinson à gorge blanche et le geai bleu. J’ai surtout entendu, pendant plus de la moitié du trajet, les cascades de ce qui ressemblait beaucoup plus à une rivière qu’à un ruisseau (photo). Nous avons mangé, assises sur des roches, en face d’un escarpement, nous nous sommes rafraîchi le visage de l’eau claire. Une fois de plus nous avons écouté le silence et profité d’une petite brise.

Plus loin, une fois le ruisseau quitté, nous nous enfoncions dans la forêt, les pieds dans la bouette (forcément avec l’été pluvieux que nous avons). Des fèces, en tas. Des empreintes difficilement reconnaissables. Des chevreuils et des orignaux, je n’ai pas peur, j’en vois souvent. Mais je crains les ours. « J’ai ma clochette à ours et mon vaporisateur chasse-ours » Où ça? ai-je bien demandé. Ma meilleure amie, je la voyais déjà par terre, incapable de se défendre, je m’emparais de son vaporisateur… je n’osais pas imaginer le reste. Je me suis efforcée de me convaincre que les crottes aperçues et qu’on apercevait encore étaient celles d’orignaux.

Le dernier kilomètre se fit en chantant et en parlant…

Une fois à Duhamel, nous nous sommes baignées, l’eau était fraîche, ça sentait l’été de mon enfance.
(photo de l'auteure: le ruisseau Iroquois)