Si Internet est un marathon, certains matins je me considère dans la course, d’autres pas du tout. Je n’ai jamais été en tête et ce n’est pas mon but, mais il y a des jours, je vois bien que je traîne à l’arrière et je me demande même si j’ai envie de rattraper le peloton.
Dans ma région, je passe souvent pour la plus techno de mon entourage parce que j’ai un blogue, parce que j’ai fait quelques sites, avec Frontpage au début et avec le logiciel Web Creator 5 depuis deux ans, parce que je suis sur Facebook. Pourtant à lire le billet d'Etolane, je suis très très loin, pour ne pas dire pas du tout dans le monde du Web 2,0 : je ne twitte pas, je connais à peine les autres médias cités dans son billet. Pour moi les médias sociaux, les sites, les logiciels, ça va tout ensemble, c’est la même chose, ce sont un seul et même outil pour communiquer, faire de la promotion d’un ou plusieurs produits, te faire connaître.
La grande question, toujours la même : qu’est-ce que je veux, moi? Quel est mon besoin? Où est-ce que je veux en venir? Autant dans le marathon de l’écriture, dans le marathon des livres, dans le marathon de la vie professionnelle. Veux-je être en tête? Veux-je simplement finir la course? En quoi le fait d’être de ce marathon du web où amateurs et professionnels vivent côte à côte donne-t-il plus de crédibilité, plus de visibilité aux coureurs? Être blogueur et « twitter » sont devenus une carte de visite. Sur la quatrième couverture d'un livre parfois on écrit : « l'auteur tient un blogue » comme si ça lui donnait de la notoriété, comme si ça ajoutait un plus à son parcours. Un blogue à 42 membres dont une dizaine commente régulièrement ce n’est tout de même pas un blogue de journaliste qui obtient une cinquantaine de commentaires chaque fois qu’il écrit un mot.
Focus, focus (anglicisme, je sais, mais on se comprend). Je serai tortue, sans dossard, je marcherai jusqu’à ma mort, je dévierai de ma course encore très souvent, mais j’avance. Où je vais? Ça! À l'instar de Marie Laberge qui, à Bazzo.tv, parlait de tout ce qu'elle aura écrit (et publié, elle), pourrais-je dire que je n’ai pas perdu mon temps? Probablement pas, mais j’aurai fait ce qui me tentait, ce que j’aimais. Et c’est l’important.
Note: pour les détails sur la bonne nouvelle, j'ai le temps, j'ai dix mois!