mardi 29 septembre 2015

Lancements du roman Les têtes bouclées

Ça y est, c’est fait. Et bien fait.

Belles journées à tous points de vue.

Des lecteurs nombreux et — puis-je affirmer — ravis. Une Bernadette Gilbert dithyrambique. Un Jacques Michaud et une Jeanne Duhaime, avenants dans leur rôle d’éditeurs. 

Une auteure heureuse de tout. 

Surprise de la venue de Pierre H et Chantal venus de Saint-Canut, de DeltaMike et Le beau-frère, des caravaniers connus sur des forums de camping (d'où les pseudonymes plutôt que leurs noms réels parfois inconnus). Même des visages que la mémoire avaient oubliés. Des membres d’un cercle de lecture. Et bien sûr, très contente de la présence des membres de la famille, des amis. Un bibliothécaire aussi. Une auteure-fleuriste généreuse. Plusieurs membres du Centre d’action culturelle qui savent recevoir brillamment. Une journée de la Culture qui se termine par le visionnement du film d'Anton Tchekov... pour une auteure, c'est le feu d'artifice qui couronne une journée parfaite.


À Gatineau, une Nicole Balvay-Haillot généreuse. Une Lise Careau recevante. Plusieurs auteurs qui ont sûrement gardé un bon souvenir de la petite-nouvelle-qui-venait-de-sa-lointaine (lointaine pour eux, pas pour moi!) Petite-Nation. Des anciens rencontrés lors d’ateliers d’écriture. Puis, quelques amis qui ont quitté cette Petite-Nation pour aller vivre dans la grande ville mais qui sont restés fidèles.

Tellement adulée, l’auteure. Tellement louangé, le roman.

Tout de même, elle garde la tête froide, l’auteure. Elle sait qu’elle ne contrôle pas la suite des choses. Les têtes bouclées, le roman, est entre les mains du distributeur, des librairies. Sera-t-il vu, entendu, lu? Lui, si petit parmi les plus connus, les plus visibles. L’auteure, elle, ne peut que se remettre à l’écriture du troisième… et mettre à jour son site Internet, ce qu’elle fit ce matin même.

De plus, n'hésitez pas à visionner la vidéo de dix minutes où Bernadette Gilbert du Centre d'action culturelle de la MRC Papineau présente le roman. Un pur délice pour moi, à revoir les jours de déprime. 


vendredi 25 septembre 2015

À mi-chemin entre les lancements
de 1960 et les buzz de 2015

C’est demain le premier lancement de mon roman Les têtes bouclées
J'ai fait de mon mieux, différent de mon père dans les années soixante et bien différent aussi de la génération X, Y ou Z

Faire des listes
Écrire un communiqué de presse
L’envoyer aux médias
Monter une invitation, l’envoyer à ses contacts
Inviter des blogueurs à s’inscrire au service de presse
Voir en partie au service de presse, aller porter des livres, donner des livres, poster des livres
Coordonner la promotion avec l’éditeur
Pour les lancements proprement dits :
trouver le lieu, la date, les personnes ressources
re-contacter l'éditeur, aller chercher les livres
trouver les présentateurs
inviter les gens
s’assurer du petit buffet
penser aux fleurs, mais tellement pas son genre, tant pis, il n’y en aura pas
demander à son frère de prendre des photos
espérer avoir du monde dans la salle

Utiliser son blogue, partager chaque billet sur Facebook
Rester modeste, garder un juste milieu entre assez et pas trop, difficile d'évaluer
Espérer des réponses
Répondre aux courriels
Se préparer aux entrevues, songer à maîtriser sa voix, avoir l’air confiant
Répondre aux entrevues, espérer avoir bien « vendu » son roman, rester authentique
Bien dormir
Demander à une papeterie d’être dépositaire de ses livres pour la région, offrir 20%
Préparer des dédicaces pour ne pas toujours écrire « bonne lecture »
Penser à l’argent : avoir de la monnaie
S’assurer que le livre est bien sorti en librairie
Espérer que la version numérique sorte en même temps (toujours pas à ce jour)
Bien manger, bien s’abreuver. Oublier l’alcool pour quelques jours. Penser à ne pas en prendre pendant les lancements


Cliquer ici pour atteindre l'article>>>
Et point crucial : quel stylo apporter pour les dédicaces? Hésiter entre son préféré et un tout neuf pas trop mal pas trop cher. Choisir finalement le tout neuf, pas trop cher, comme ça si on l’oublie quelque part…

Ce que je n’ai pas fait parce que je n’ai pas 25 ans et je ne suis pas de l’époque des ebooks-autopubliés et des buzzs-sur-les-medias.
Pas de buzz
Pas de Twitter
Pas de rabais
Pas de concours
Pas de bande annonce sur Youtube
Pas de flashmob (je ne sais même pas ce que c’est)
Pas de produits dérivés
Pas d’inscription dans tous les Salons du livre

Et se réjouir du bel 

lundi 21 septembre 2015

Les têtes bouclées: jour moins 6 (ou moins 7, c'est selon)

Petit (et dernier) rappel amical
pour les gens de la Petite-Nation:
lancement au Centre d’action culturel à Saint-André-Avellin,
 le samedi 26 septembre a 15 heures

pour les gens de Gatineau: lancement à la Maison des auteurs 
le dimanche 27 septembre à 14 heures


et pour le reste de la terre: sortie en librairie le 22 septembre 
ou commandez-le chez votre libraire préféré.


N'hésitez pas à partager, à inviter des amis.
J'ai comme un petite crainte d'être seule à ma table de signatures.

En attendant que mes mots moins prosaïques ou moins commerciaux reviennent, 
je vous laisse avec ceux de Victor Hugo:

Rêveurs, tristes, joyeux, amers, sinistres, doux, 
Sombre peuple, les mots vont et viennent en nous; 
Les mots sont les passants mystérieux de l’âme. 

Victor Hugo, Les contemplations.

vendredi 18 septembre 2015

Verbes d'aujourd'hui

Tenir un carnet pour Les têtes dures (titre provisoire pour le tome trois de ma saga irlandaise qui est de moins en moins irlandaise). Ce matin, page 71, réaliser qu’il reste encore des phrases au «je» du premier manuscrit. Réaliser qu’il me faudrait revoir le plan, le scénario. Être certaine du métier de chacun, des lieux de résidence, même si j’ai décidé il y a quelques mois que ça sera passerait en partie dans ma Petite-Nation bien aimée que je connais depuis 1956 et où j’habite depuis 1970.

Imprimer ce plan, pour mieux travailler et ne pas avoir à rouvrir le fichier chaque fois que je reprends l’écriture. 

Être plus assidue pour ne pas perdre le fil.

Recevoir le même jour deux bons livres numériques :
Marie-Hélène au mois de mars de Maxime-Olivier Moutier
Le parfum de la tubéreuse d’Élise Turcotte.

N’avoir que trois semaines pour les lire, sans possibilité de prolonger comme dans nos bibliothèques des versions papier.

Et après avoir commencé la lecture du Moutier où il est question de folie, d’internement, penser à revenir sur le personnage d’Andréanne dans le tome trois. La sortir de l’hôpital. Réfléchir à ce que sa sœur en pensera, comment elle réagira. Prendre des notes sur ma tablette parce que je suis dehors, parce qu’il fait beau. Si beau pour un 18 septembre. 

Où je lisais début septembre, j'aimerais bien y être encore.
Rentrer pour répondre à un courriel de Ma-tv Outaouais qui demande la couverture des Têtes bouclées.

Comprendre que dans les semaines qui viennent, je devrai être bien concentrée si je veux réussir à écrire dans les moments libres. Oublier cette idée d’aller camper pour être seule avec mon manuscrit. L’heure est à la promotion des Têtes bouclées. Rester ouverte aux offres régionales. S’il en vient.

Et pour l’instant, aller me laver et me changer pour aller à un souper entre amies. Agréable moment à venir.

Ne rien manquer. 

Tout vouloir. Et pas seulement lire ou écrire.

dimanche 13 septembre 2015

Un drôle de voyage

Cet album photo n’ira pas rejoindre ceux qui sont publiés sur mon site de voyages. Pour la bonne raison que cette fois, ce n’est pas un voyage complet et rien de nouveau, non plus. À peine une incursion dans la Baie georgienne et une douce escapade sur la route 132 vers le Bas-Saint-Laurent. 

Mais un plaisir renouvelé pour des décors aimés, des odeurs uniques, des réflexions sur notre façon de voyager. Nous sommes visiblement en transition, comme j’ai expliqué dans un billet précédent (là>>>). Vivre plutôt que découvrir. S'incruster plutôt que rouler. 

D’où un album photo ici, sur ce blogue. D’ailleurs, j’admire les blogueurs-voyageurs qui publient presque chaque jour texte et photo de leur voyage. Ils prennent du temps, souvent tard le soir ou tôt le matin pour trier, commenter et tenter de trouver une connexion assez forte pour publier leur billet quotidien. Personnellement, je préfère le faire calmement à mon retour à la maison.

Pour d'autres albums photos sur mes voyages, voir ce site>>>

vendredi 11 septembre 2015

Moins 16 (ou moins 17 c'est selon)

Pour une fois, je suis d'accord, une image vaut mille mots.

Une autre étape franchie.

Bientôt, il ne sera plus mien. 

Il sera parmi vous, distributeur en premier, libraires en deuxième, et lecteurs enfin.

En attendant, peau contre peau. Corps à corps. 

J'ai relu en partie. Distance, Recul. Peut-on croire que j'ai écrit ce texte?

Je le trouve intéressant. Je le lirais avec plaisir si je ne me le rappelais pas tant.

Encore un peu de jours, de préparatifs, de promotion. 

La prochaine fois, ce sera des photos du lancement et je laisserai tout aller, je remettrai le tout entre vos mains. Je rentrerai à la maison et j’écrirai le tome trois.


mercredi 9 septembre 2015

Transition

Entre deux saisons. Entre terre et eaux. Terre de chez nous et eaux d’ailleurs : lac d’Ontario, rivière du Québec, et fleuve-mer.

Entre deux façons de voyager : de moins en moins découvrir du nouveau, de plus en plus retrouver le lieu, la magie, l’odeur du varech, le silence.

Entre deux naissances, le livre à écrire en gestation et le livre publié à donner en adoption. Une tournée vers soi, et l’autre offerte aux autres.

Dans La forêt contraire d’Hélène Frederick, je lis « dehors le silence grésille ». Une phrase sans virgule. Un roman sans cadratins ou guillemets qui indiqueraient visuellement les dialogues, les phrases prononcées à voix haute. J’admire les auteurs qui réussissent ce tour de force d’insérer l’oralité à même le texte. L’œil ne s’attarde ni ne s’accroche pas à la typographie. Mon cerveau fait-il un effort supplémentaire de concentration pour interpréter le texte? Non, c’est comme écouter une musique harmonieuse. Publié aux éditions Héliotrope que j’aime pour le format, pour son choix des contenus, pour son audace.

Pendant que je lis, assise face à la mer, le soleil décline, l'air se refroidit et les vagues tranquilles lèchent le rivage.

Il fut un temps, — deux siècles peut-être — où je fus marin, pêcheur ou capitaine pour aimer la mer autant. Ou femme, fille qui attendait sur la plage pour la marcher autant. Ou pélican ou goéland pour la contempler autant.

Il fut un temps où je l’ai abandonnée pour essayer de l’oublier.

Entre deux silences, en marchant sur la plage rocailleuse, les mots viennent. Si le tapage verbal de quelqu’un à mes côtés — ami ou étranger — réussit à m’atteindre, c’est terminé, les mots s’envolent tel un cormoran qui fuit. Je dois aussi être libre de mes propres préoccupations également. J’aurais fait une excellente cloîtrée qui n’a pas à se préoccuper du domestique, mais une piètre ermite qui doit tout de même équiper sa caverne.

Et si par bonheur, comme c’est le cas de La Forêt contraire, la lecture d’un livre éveille, suscite, titille ma zone créative qui ne demande qu’à s’exprimer, que de temps je lui laisse, que je liberté je lui accorde, que de paix elle me procure. 

C’en est un. Un de ces livres qui me donnent envie, presque à chaque chapitre, d’écrire à mon tour.

Seule petite déception : apprendre que son personnage de Lukas Bauer n’est pas un réel écrivain. J’aurais aimé, moi aussi, lire Les Liens. Même difficile à comprendre, la fin a au moins le mérite d'être dramatique. À défaut d’être émouvante.

Entre les chapitres du livre, écrire le mien, la suite des Têtes bouclées. Laisser venir les scènes. Entre les marées, entrevoir deux images. Soixante-deux ans à vivre à peu de distance d’elle, et quand je ferme les yeux, les deux images qui surgissent n’ont duré qu’une vingtaine de minutes tout au plus. Mais elles suffisent à m’émouvoir encore. À m’insuffler un souffle créateur : l’essentiel pour créer tout le reste. Parce que tout le reste n’a peut-être même pas existé. Après un voyage de quelques semaines, ma mère, si peu démonstrative, si peu extravertie, ouvre les yeux et m’ouvre ses bras. Désespérément. Inconditionnellement.

Au coucher de soleil, mon cœur s’est enfin calmé.

mardi 1 septembre 2015

Jour moins 26 (ou moins 27, c’est selon)

Septembre. Un mois que j’ai toujours aimé. Du temps de l’école, parce que j’aimais retrouver mes amies. Un mois doux encore pour la température. Un temps pour voyager. Un temps des recommencements. Un mois des rentrées : scolaire, littéraire, télé, cinéma et quelques autres.

Septembre 2015. Depuis plus d’un an, je sais que ce sera le mois où mon roman Les têtes bouclées sera imprimé, lancé, distribué. 

Les 26 et 27 septembre 2015, ce sera jour de lancement. Un double lancement.

Je m’y prépare de longue date. Dès mai dernier, je pensais aux Journées de la culture pour le lancement. Profiter de la visibilité de cet événement. Demander la collaboration du Centre d’action culturelle de la MRC Papineau. La directrice, Émilie Laverdière, en a parlé au comité. Ce fut accepté. Ensuite, j'ai pensé à Gatineau. Lise Careau qui s'occupe de la Maison des auteurs a également accepté de m'inclure dans les activités proposées le dimanche.
Les invitations sont prêtes, elles seront envoyées bientôt. 

J’ai travaillé en étroite collaboration avec les éditions qui ont publié le premier tome Les têtes rousses et celui à paraître, Les têtes bouclées. Coordonner la promotion. 

L’affiche est prête, le communiqué de presse aussi, déjà envoyé à quelques médias. Reste le livre à venir. Hâte de le distribuer, de l’offrir à quelques journalistes et blogueurs. 

Donc le compte à rebours est commencé. 

Malgré le doute, malgré l’hésitation, foncer, continuer. Rester positif. Faire ce que dois. Me faire honneur à moi-même au moins. Être fière, être positive. Être qui je suis, sans chercher à devenir une autre. 

Septembre sera beau.

Des informations circulent déjà sur Internet :

dimanche 23 août 2015

Fête des Deguire dit Larose

Il était une fois le 350e anniversaire de l'arrivée des soldats de Carignan.
Il était une fois quelques personnes, descendantes du soldat François Deguire dit Larose, un peu déçu de ne pouvoir obtenir le certificat émis par la Société de généalogie.
Qu'à cela ne tienne, Gilles Deguire, du site mesancetres.ca décida de demander à d'autres descendants de se regrouper.
Il y eut d'abord de petites rencontres au moulin de Pointe-aux Trembles, au Musée Ramsay.
D'une rencontre à l'autre, de nombreux courriels plus tard, Gilles et Carole Deguire ont organisé une grande fête ce 22 août 2015.

Il était une fois cinq-six personnes, puis 30 et finalement, lors de ce beau et ensoleillé 22 août, au moins 80 personnes se sont vues, ont jasé, ont comparé leur lignées sur un grand arbre généalogique qui comprenait treize générations. Puis 111 certificats ont été émis à des descendants de l'ancêtre François, épouse de Marie-Rose Colin.
(D'autres photos suivront quand les photographes seront remis de leurs émotions)

jeudi 20 août 2015

Les lancements, à l'image des auteures

Ces derniers douze mois, j’ai assisté à trois lancements de livres. Trois lancements différents, à l’image des auteurs, sûrement.

Source: Émilie Laverdière
du Centre d'action culturelle MRC Papineau
Samedi dernier, celui du roman En Toute Liberté de Colombe Turpin, organisé par elle-même au Centre d’action culturelle de la MRC Papineau qui collaborait de belle façon. Abondance de fleurs, abondance de breuvages et petites bouchées. Très intime, très chaleureux. Très professionnel. Tout de même plein de rires et de petites folies. Jusqu’à lancer pour vrai le livre dans l’assistance. Un cadeau.

L’auteure devenue animatrice le temps de présenter ses cinq invités à qui elle avait d’abord fourni un roman. Une préfète égale à elle-même qui parle aisément devant un public attentif. Du senti, du personnel. A suivi un homme qui a cherché à comprendre l’âme féminine et qui, en lisant le roman, a compris que cette âme s’était élevée en même temps que la voix qui dit de prendre soin de l’environnement. Prendre soin de, voilà ce que l’espèce mâle doit apprendre pour se rapprocher de l’âme féminine, a-t-il conclu. Et puis moi, monteuse en pages et graphiste pour l’occasion, qui ai parlé de la chaîne du livre. Une chaîne qui englobe le lecteur. Pour un auteur, surtout une auteure en autoédition qui prend sur ses épaules tout le processus de la publication, être lu, c’est comme être entendu pour une personne qui a besoin de parler : essentiel, important et qui doit répandre la bonne nouvelle. Comment augmenter le lectorat? Un lancement ne suffit pas. Un éditeur ne suffit pas. Tout un arsenal de moyens promotionnels. Et un réseau qui va se multipliant.

Il y eut ensuite la sœur de l’auteure, une correctrice méticuleuse qui a fait rire en disant qu’elle a le syndrome de la page blanche devant une carte de souhait. Et finalement, la meilleure amie d’une des filles de l’auteure qui a livré un émouvant témoignage sur l’amitié, sujet principal du roman. 

Vint ensuite la séance de dédicaces, l’heure des conversations autour des tables de victuailles.
Je ne connaissais pas tant de monde, j’ai laissé l’auteure avec ses invités.

Source: Thérèse Parisien
Les deux autres lancements concernaient Michèle Bourgon. Un en tant qu’auteure de Y'a pas de souci! et l’autre en tant qu’organisatrice des Nouvelles de Gatineau 2, livre dans lequel j’avais une nouvelle publiée.

Un bouquet de fleurs sur la table. Un éditeur sérieux qui a résumé le livre et un ami auteur qui a présenté l’auteure. Puis, très à l’aise comme la pédagogue qu’elle est, elle s’est assise devant l’ordinateur et nous a montré sur un grand écran quelques-unes des photos prises lors de son séjour en France, sujet de son roman. Un gâteau et du vin nous attendaient pendant qu’elle signait ses dédicaces. 

Je connaissais la plupart des auteurs présents, mais pas le genre à m’imposer quand je vois les yeux des gens regarder ailleurs.

Le lancement des Nouvelles de Gatineau était tout aussi bien organisé, plus théâtral. Présentation de différentes personnes en lien avec la bibliothèque municipale de Gatineau qui organise ce concours. Puis, Michèle Bourgon s’est tenue debout à droite de la salle, de l’autre côté, un professeur du cégep de l’Outaouais (le concours s’adresse également aux étudiants du cégep) et, tour à tour, une lisait un extrait du livre et nommait l’auteur à la fin. Une mise en scène qui gardait toute la salle très attentive. 

Simple goûter en sortant de la petite salle attenante à la bibliothèque où se déroulait l’événement. Après la séance de photos et les embrassades de circonstances, je me suis éclipsée. 

Ces trois lancements me renvoient aux miens imminents (pour moi en tout cas). 
Comment seront-ils? S’ils étaient vraiment à mon image… certains jours, ils ne seraient pas. 

Je préfère cent fois être reçue que de recevoir. Je peux arriver et partir quand je veux, alors que je me sens souvent nerveuse quand il faut attendre que tout le monde arrive, et coincée quand j’ai hâte que les invités partent. Je suis comme ça. Dilemme, paradoxe. Je veux et ne veux pas. Je voudrais que ce soit déjà terminé avant même d’avoir commencé. Pourtant je suis à l’aise devant public. J’ai la parole facile, même si on me reproche gentiment ma diction déficiente, mon ton guerrier et mes mains un peu trop généreuses dans le geste. Mais ça ne suffit pas à faire le succès d’un lancement, d’une réception toute intime soit-elle.

Il faudra m’entourer de personnes qui pallieront mes lacunes organisationnelles.
J’ai encore le temps d’y pourvoir. Le double lancement des Têtes bouclées aura lieu le 26 septembre à Saint-André-Avellin et le 27 septembre à Gatineau.

Quand même, ça m’énerve toujours quand je sors de ma « zone de confort » pour reprendre une expression à la mode. Ma zone de confort étant toute seule avec un stylo ou un clavier. S'il fallait que le lancement soit à mon image!

samedi 8 août 2015

Le 12 août, j'achète un livre québécois

Peut-être que ça vous paraîtra prétentieux… mais permettez que je me mette un peu de l’avant.

Donc le 12 août. L’important, c’est de suivre le mouvement. Toute l’année ce serait bien, mais au moins le 12 août. Mon choix personnel, en tant que lectrice, n’est pas encore arrêté. Je me laisserai guider une fois devant les étalages de la Librairie Rose-Marie.

Ce matin, la revue Les libraires (que je lis goûlument, que je scrute scrupuleusement en détail chaque fois que je mets la main dessus et sinon, je me suis abonnée à la version numérique) proposait douze (lien avec le 12 août bien évidemment) livres qui vont sortir cet automne. Je ne fus pas trop surprise de ne pas y voir Les têtes bouclées. Je vous en parle donc. Tiens, mieux, je vous offre l’affiche en primeur.

Même si la parution de mon roman Les têtes rousses date de 2011, il est encore possible de le commander, numérique ou papier, à votre libraire préféré. Quant à la suite, Les têtes bouclées, il sera disponible fin septembre. Il est déjà annoncé chez Prologue. Plus de détails, dont un extrait au bas de ce billet (oui, le même que le 31 juillet pour ceux et celles qui en voudraient bien un nouveau!)

Ce ne sont pas mes deux seuls romans. Si vous êtes curieux, peut-être avez-vous déjà cliqué sur l’onglet «Publications» en haut du blogue. Entre autres, j’ai écrit la biographie de mon père, Jacques Lamarche, un homme une époque. Et Visions de la Petite-Nation dont vous pouvez lire un long extrait PDF gratuitement en cliquant sur la couverture dans la colonne de droite, ci contre ou sur le lien en bas du billet. Deux livres que vous pouvez me commander directement. Les autres sont épuisés, fait trop longtemps que j'écris!

Et ne vous gênez pas pour acheter le roman d’un autre auteur, je ne suis pas jalouse (si, un peu). L’important c’est d’acheter un livre québécois. Ce qui est bon pour un auteur est bon pour tous les auteurs qui, ainsi, peuvent continuer à publier, à être lus.

Et si vous ne parvenez pas à vous décider, lisez les blogues, consultez l’excellent site des librairies indépendantes. 

Tiens, d’ailleurs, une revue aussi, c’est encore chercher à se procurer un livre québécois : Lettres québécoises, Nuit blanche, Moebius, Lurelu

Bons achats, le 12 août ou tous les jours de l'année.

Je vous reparlerai de la sortie des Têtes bouclées en septembre.



vendredi 31 juillet 2015

Comment obtenir un roman?

La façon d’obtenir un livre, version papier, n’a pas trop changé depuis quelques années. Peut-être les « clubs » qui offraient des abonnements et vous envoyaient votre livre par la poste ont-ils disparus, mais le livre numérique, lui, s’impose et est là pour rester. Êtes-vous de ceux qui en profitent?

Autre nouveauté dans le monde du livre, par rapport aux années 1960, disons, c’est le distributeur. Celui-ci a de plus en plus d’importance. La chaîne n’est plus : lecteur-libraire-éditeur, mais lecteur-libraire-distributeur-éditeur. Dans le temps et l’espace, il est devenu un maillon majeur, responsable parfois d’un retard ou de l’absence de tel ou tel livre sur les étagères. On a qu’à penser au conflit qui a opposé Renaud-Bray avec Dimidia pendant près d’un an.  Aussi, comme la majorité des nouveautés, à moins d’un best-seller, ne demeure environ que trois mois sur les tablettes d’une librairie, il ne faut surtout pas hésiter à demander, à commander. Ce n’est pas parce qu’il n’est plus en librairie qu’il n’existe plus d’exemplaires. Ceux-ci sont justement chez le distributeur.

Et je ne vous mêlerai pas avec Demarque et l’Entrepôt numérique, mais il faut savoir qu’il ne suffit pas au graphiste qui monte le livre papier de convertir son travail en epub. Un peu plus compliqué car, au Québec entre autres, il faut ajouter un DRM (système de gestion des droits numériques), ce qui fait que 1- tous les livres ne sont pas disponibles en numérique aussitôt qu’ils sont sortis en librairie et 2- pas tous les éditeurs, ni certains auteurs d’ailleurs, qui acceptent de publier en numérique par doute, par prudence, comme on hésite devant ces inconnus que sont la technologie et le piratage.

Pour les besoins de ce billet, je situe une lectrice dans un petit village de 700 personnes, en Outaouais (oui, oui, je sais, pas très original de se prendre en exemple, mais de cette façon, moins d’informations erronées). Voici ses options :
Version papier
1- Librairie grande chaîne
Où que j’aille, dès que je vois des livres, je ralentis mon pas, je regarde, j’examine, je feuillette même. S’il m’est arrivé d’acheter chez Renaud-Bray ou Archambault à Gatineau, c’était parce que je passais par là. Mais depuis que j’ai été sensibilisée aux problèmes des librairies indépendantes, j’entre dans ces librairies franchisées, mais je n’achète plus. Chez Costco, je regarde de moins en mois, les titres ne me tentent absolument plus.

2-Librairie indépendante
En Outaouais, nous avons quelques librairies indépendantes, à Gatineau, secteur Hull surtout, mais la plus près de chez moi, c’est la Librairie Rose-Marie, à Buckingham. Je n’y vais pas aussi souvent que je voudrais parce que j’achète moins qu’avant. Je n’ai plus les moyens de mes ambitions. Mais pour un cadeau ou parce que je tiens vraiment à me procurer un titre, je téléphone ou je regarde sur leur site si elle a les livres désirés. Au besoin je commande. De plus, je tiens à cette librairie en particulier parce qu’elle offre un espace aux auteurs pour des séances de dédicaces. Quand même pas tout le monde qui fait la promotion de ce genre d’événement.

3-Librairie d'occasion
À quinze minutes de chez moi, nous avons eu la chance, depuis vingt ans et pour une autre année encore, d'avoir des passionnés de livres. Donc à la librairie De l'autre côté du monde, j'ai pu acheter et revendre plusieurs romans. Un très grand choix. Mieux que bien des librairies qui ne jurent que par le best-seller et les nouveautés des-trois-mois rentables. Merci Aline et Jean-Guy.

4- Bibliothèque municipale
Toujours ma lectrice qui demeure dans un village de 700 âmes et une région de 20,000 personnes, qui peut se rendre à sa bibliothèque ouverte le mercredi soir et le jeudi après-midi. Elle peut quand même jouir d’un réseau bien établi : Biblio-Outaouais. Comme les municipalités ont le devoir d’octroyer un budget à leur bibliothèque municipale, chaque bibliothèque peut acheter des livres. Mais de plus, par l’intermédiaire de Biblio-Outaouais, la lectrice que je suis peut bénéficier des échanges entre les bibliothèques du réseau tout informatisé. Si le roman que je cherche n’est pas sur les tablettes, la commande est passée, le livre arrive par la poste et la bibliothécaire m’appelle. Je bénéficie donc des dernières nouveautés, assez rapidement.

Mon écran préféré, un favori que je consulte plusieurs fois par semaine
Version numérique
5-BANQ service à distance, via pretnumérique.ca
Ce qui m’a intéressée dans le numérique, c’est le temps. Pour une pressée comme moi qui a toujours hâte au livre suivant, je suis choyée: j'entends parler d'un livre, je cherche, je trouve, je feuillette, j’emprunte (ou non), je reçois, je peux commencer à lire. Cinq minutes. 
Bien sûr il y a des « mais ». Ce ne fut pas très facile de se brancher à la BANQ. N’étant pas de Montréal, j’ai dû passer par le Service à distance et ensuite arriver au Prêtnumérique.ca qui est une plateforme de… prêt numérique. Pas facile d’apprendre une nouvelle technologie. 
Et puis au début, on pouvait emprunter, mais pas réserver. Avec les années, le nombre de titres disponibles augmente et se diversifie. Je n’ai pas qu’accès aux livres québécois, mais aussi à des romans français, des traductions. Mais pas de Léméac et depuis peu les VLB.
Il a fallu aussi s’adapter à la lecture sur une liseuse (une Sony Reader dans mon cas) et maintenant je préfère ma tablette Nexus 7. 
Je dois avouer que je ne lis pas de la même façon le numérique et le papier. J’abandonne plus facilement et avec moins de remords le numérique. Je n'en connais pas vraiment la raison. Parce que facile d’accès? Parce que l’attente n’est pas là? Pourtant…
Autre désavantage : si vous n’avez pas terminé le livre au bout de trois semaines, vous ne pouvez pas renouveler comme je le fais souvent à la bibliothèque.

6-Biblio Outaouais via prêt numérique
Depuis quelques mois, le même système est disponible chez Biblio-Outaouais. Beaucoup moins de titres puisque le réseau doit acheter les livres. Très peu de titres des auteurs de l’Outaouais, ce que je déplore évidemment même si je comprends que c’est histoire de budget. L’avantage : si le livre n’est pas disponible à la BANQ, je vais voir chez Biblio-Outaouais et, probablement parce que nous sommes moins nombreux, il arrive souvent que le titre soit disponible immédiatement. Plaisir.

Si après toutes ces possibilités légales (et je n'ai pas parlé des Salons du livre, de la bibliothèque privée d'un frère, de l'échange entre membres d'un cercle de lecture), la lectrice n’est pas rassasiée, je me demande qui le serait.

J’ajoute que l’auteure, elle, (et j’en suis pour témoigner), que vous achetiez votre livre à la librairie, que vous le commandiez par Internet, que vous l’empruntiez en numérique ou papier a votre bibliothèque, l’auteure touche toujours 10% du prix de vente. Pas chaque fois que vous l’empruntez à la bibliothèque, ce serait trop beau, mais si elle achète trois, quatre, dix livres, l’auteure est payée pour chaque livre acheté, papier ou numérique. De plus, il existe un programme fédéral qui offre aux auteurs un certain forfait selon les livres trouvés en bibliothèques. Alors, n’hésitez pas à acheter, mais aussi à emprunter. Tout est bon pour l’auteur.

Extrait des Têtes bouclées
Et pour vous faire patienter jusqu’au 26 septembre, je vous offre un extrait de mon prochain roman, Les têtes bouclées. cliquez ici>>> ou sur l'illustration dans la colonne de droite de ce blogue.

mardi 28 juillet 2015

Matisiwin n'est pas que l'histoire des Atikamekw

Je laisse à d’autres, plus spécialistes que moi, le soin d’en parler, de résumer, de présenter (voir les liens à la fin de ce billet). Pour ma part, quand je lis un livre, ce n’est jamais dans le but d’en parler sur mon blogue. Pas comme le font si bien d’autres critiques, chroniqueurs ou blogueurs. Bien sûr, si je parle des livres, c’est que je les aime. Je ne commente que rarement les livres que je n’ai pas terminés ou qui ne m’ont pas touchée. Mon point de vue est plus personnel, ne vise pas un public de possibles lecteurs (en fait je ne sais trop quel lectorat rejoint mon blogue éclectique), mais j’écris donc pour le besoin de dire ce qui m’a frappée dans telle ou telle lecture. Les cordes touchées, les marques laissées, les pas franchis, le rappel de mes propres expériences. Et ce besoin d'en parler comme d’autres ont besoin de marcher. Besoin d’être, de vivre. Seule, loin des regards, des reproches ou des jugements. Chaque livre m’apprend à être moi. Une intimité rassurante. Matsiwin est comme un Paolo Coelho québécois. 

« Tu l’entends dans le vent qui soupire et dans les épinettes qui dansent. Dans le chant du traîneau porté par le tambourinement feutré des raquettes. Dans le son-silence des flocons qui se déposent tout autour de toi.
Je te parle de ce que tu es. Je te parle de ce qui se trouve sous la neige, et de ce que tu es venue chercher. Je suis ta mémoire. »

Matisiwin m’a raconté des histoires, comme des contes. L’histoire du porc-épic, celle du serpent. Des histoires d’animaux symboles. Des leçons de vie qui arrivent aux Atikamekw, mais elles pourraient arriver à n’importe qui, à vous, à moi. Selon nos propres expériences de vie, tel chapitre nous rejoint aujourd'hui, tel autre nous rappelle ce par quoi nous sommes passés, hier encore.

L’auteure a parlé tellement plus que des femmes ou des enfants du peuple de la Haute-Mauricie ou du Moteskano, le Chemin tracé des Ancêtres. Elle a parlé de la relation avec nos mères, nos pères. Du temps. Du suicide. De la douleur. Du pardon. De la vie.

La fin de chaque chapitre — très court — frappe l’imaginaire. Parfois une ligne isolée, parfois un seul mot, attendu. Qui vous va droit au cœur ou à la raison, ce qui m'a obligée à prendre une pause, à souffler, à réfléchir. 

« Cette marche te sauve la vie pour l’instant. Mais elle ne va pas te guérir. Ta guérison, elle t’appartient. »

« Nous rions parce que nous sommes fragiles. Nous rions pour faire tenir ensemble les morceaux du monde. »

Un roman dur pour certains parce qu’il raconte une réalité difficile, mais un roman puissant par son style efficace. Personnellement, c’est le style de Marie-Christine Bernard que j’aime, qui me parle, qui m’emporte. L’histoire s’efface peu à peu avec les jours, mais les mots, l’agencement des mots flottent dans mon esprit comme un parfum sucré que je veux respirer encore quelques jours.

J’ai une nouvelle à remettre au mois d’août et je sais, j’espère qu’elle sera teintée de ce parfum puissant.

Liens vers d'autres billets:

dimanche 19 juillet 2015

Lire donne le goût des voyages... et des livres

Lire c’est aussi voyager, je l’ai toujours su.
Cette fois je suis en Cornouailles, Angleterre.

J’achève la lecture de Manderley for ever de Tatiana De Rosnay, ce qui me donne le goût de revoir les bords de mer dont raffolait Daphné du Maurier. À défaut de m’y rendre, j’ai Google maps et Google images (avant l’ère d’internet, j’aurais sorti mon Grand Atlas). D’autant plus facile que je lis sur tablette, donc je clique ici et là et j’atteins rapidement cette région que les fréquents brouillards rendent mystérieuse et attirante. J’ai cherché Ferryside, Menabilly et Killmarth, les trois résidences principales de l’auteure du célèbre roman Rebecca

De plus en plus, moi, qui ne me croyais pas visuelle, j’ai besoin de voir les lieux, les gens. Je m’habituerais fort bien aux livres numériques illustrés, comme on lit La Presse+ avec textes, photos et vidéos. En revanche, je reviens toujours au texte. Et si je me fie aux films tirés des romans de Daphné du Maurier, et à plusieurs autres d’ailleurs, le texte aura toujours ma faveur première. J’ai rêvé d’un film ou d'une série télévisée à partir des Têtes rousses, mais l’époque n’est plus ce temps ni ce lieu (comprendre le Québec) bénis où les réalisateurs s’intéressaient aux romans aussitôt leur publication annoncée pour en acquérir les droits. 

Puis, en attendant que ma tablette se recharge (oui, oui, je sais bien que je pourrais lire avec le fil USB branché, mais faut bien prendre des pauses de temps à autre), je jette un coup d’œil sur le livre publié chez Fides, Maria Chapdelaine, le roman bien connu de Louis Hémon, accompagné de reproductions des tableaux de Fernand Labelle. Publication en 1994. Retourner à Péribonka, j'aimerais bien, mais cette fois, je préfère me contenter d'admirer la nature sauvage admirablement bien représentée par l'artiste peintre. Le roman est-il encore lu? L’artiste est-il encore vivant? Oui, j’ai vérifié, né en 1934, ce qui lui donne 81 ans. Heureux homme qui a peint en partant d’un roman. J’ai déjà rêvé d’écrire à partir de tableaux d’artistes. Je l’ai fait, mais qui l’a su?

Le lien entre ces routes : celle de Daphné du Maurier, de Louis Hémon, Maria Chapdelaine et Fernand Labelle? Rien d’autre que le plaisir des livres, des voyages et de l’art visuel. 

De retour à Manderley for ever. Ai-je besoin de vous dire ce que je pense du titre en anglais? Je préfère dire que j’ai beaucoup aimé ce livre, malgré le choix du titre. Faut-il, comme Tatiana de Rosnay, avoir aimé Daphné du Maurier? En tout cas, cette biographie confirme ce que j’ai toujours pensé : l’auteure de Rebecca n’est pas cette écrivaine de gare, classée dans la littérature populaire, comme si c’était une tare d’insérer de l’amour dans une histoire et une tare pire encore: celle de vendre beaucoup. Et je déteste toujours cette manie de classer, d’étiqueter les romans, le seul classement que j’admets, c'est de dire que c’est un roman, du théâtre, de la poésie, un essai. Mais d’opposer le populaire (le méchant) au littéraire (le bon, le seul digne d'exister), je m’y refuse. Bref, j’ai aimé à divers degrés les romans de Daphné du Maurier que j’ai lus dans la vingtaine et que je relirais avec plaisir. Sûrement d’un œil nouveau avec ce que j’ai appris de son parcours. 

Mais probablement qu’avant, je lirai les romans de Tatiana de Rosnay que je ne connaissais pas et que je soupçonne d’être classée dans le populaire!

Sauf que le 12 août, pour répondre à l'événement lancé l'an dernier par Patrice Cazeault, j’achèterai un livre québécois. Le choix est grand. Des propositions? 


samedi 11 juillet 2015

L'été, l'auteure

L’été, l’auteure que je suis est tiraillée, contrariée. Elle voudrait bien écrire, son cerveau continue de travailler en ce sens. Fidèle compagne, sa créativité est au rendez-vous. Tout aussi loyal, son besoin n’est jamais rassasié. Elle sait que le temps file.

Mais (ce mot de nuance qui s’acharne à être dans toutes ses pensées) l’été, l’auteure veut aussi être dehors. Le plus souvent possible. Elle est en manque d’heures de lumière. Dehors pour marcher, pédaler, se baigner (quoique beaucoup moins depuis quelques années, pas si chaud ou son corps se refroidit?). Des travaux extérieurs l’appellent : l’aménagement paysager à refaire après les travaux sur la devanture, l’entretien hebdomadaire de la pelouse (si on peut appeler pelouse tout ce qui pousse malgré ou à cause de l’acidité du sol). Manger dehors, les trois repas si possible. Au sujet des repas, elle en rajoute un peu trop, en hiver aussi, elle mange.

Il y a quelques sorties : un pique-nique, une randonnée en vélo et même trois jours chez un ami. Beaucoup plus de social, l’été : fêtes de famille, la cousine qui vient de loin, l’amie qui n’ose plus sortir en hiver s’annonce. 

Et quand elle est forcée de rester à l’intérieur, parce qu’il pleut ou que le domestique la réclame, que fait-elle l’auteure? Elle va au plus pressé : les travaux payants, le bulletin de quatre pages à monter, un dépliant à remettre, la promotion à préparer pour la sortie de son prochain roman. Mais écrit-elle? Non, elle a hâte de retourner à l’extérieur, profiter du beau temps. 

Malgré qu’elle a un ordinateur tout neuf, donc une batterie qui pourrait tenir plus d’une heure, c’est bien connu un écran, tout brillant soit-il, n’est pas l’idéal pour l’écriture à l’extérieur. Elle s’arrache les yeux, elle s’impatiente après le pavé tactile, elle qui lui préfère la bonne vieille souris. Alors, elle renonce, elle remet l’ordinateur sur le bureau et… retourne à sa chaise longue, un cahier et un stylo à la main. Écrire à la main, c’est tout de même écrire, non? De quoi se plaint-elle?

Que lui reste-t-il à l’auteure sinon les petits jumeaux, potron-jacquet et potron-minet. Et encore, le soir, les heures de clarté étant ce qu’elles sont en été, elle entre tard, elle s’attarde devant un petit feu, elle jase plus longuement, elle se couche plus tard et donc, n’a pas très envie de se lever aux aurores.

L’été, l’auteure qu'elle est ronge son frein et a presque hâte que l’automne revienne. Pourtant non, elle adore l’été, elle adore être dehors, à lire à rêvasser. L’été, elle se sent moins coupable de ne rien faire. 

L’été, l’auteure fait taire l’écrivain qui lui souffle l’idée que peut-être elle ne serait pas une «vraie». Les vrais ont de la discipline et font fi des aléas saisonniers. « Va au diable, lui rétorque-t-elle, je suis qui je suis et je profite de mon été » La diablesse essaie encore d’avoir le dernier mot en lui chuchotant : « de quoi te plains-tu alors? » mais l’auteure ne l’écoute déjà plus, le bruit de la tondeuse couvrant le son de sa voix.

Elle se sent juste coupable de moins écrire. Non, pas coupable, mais frustrée. Demain, quel temps fait-il?

lundi 29 juin 2015

Incursion en art contemporain

Il ne faut pas attendre d'aller à l'école pour apprendre. Ça vaut pour tout : la lecture, la musique, l’art autant que les travaux domestiques ou manuels. Enfant, il y avait, du côté de mon père, sa sœur et son beau-frère qui avaient fait les Beaux-Arts, du côté de ma mère, sa sœur qui avait du talent dans le dessin. Chez nous, les murs étaient plutôt décorés de bibliothèque, mais pas seulement. Mes parents ramenaient de leur voyage un tableau acheté à Montmartre ou à Québec. Nous avons appris à aimer les vitraux, les cuivres d’art, la poterie, les sculptures, les tableaux. 

Mais j’ai vraiment connu le monde de l’art en rencontrant Louise Falstrault. J’ai déjà parlé d’elle, je l’ai accompagnée à des symposiums, je monte son site Internet. Et quand j’en parlais, je montrais ses tableaux en art figuratif. Ses paysages colorés. Pourtant, elle a toujours été attirée par l’art abstrait (ou moderne ou contemporain, c’est selon). Il a suffi d’un travail d’été au Musée d’art contemporain, situé alors à la Cité du Havre, où elle a pu voir des Dallaire, Borduas, Riopelle pour lui donner le goût de s’aventurer dans cette folle liberté. 

Si la vie l’a menée sur d’autres sentiers, des plus lucratifs, plus sécurisants, elle n’a jamais cessé de se laisser aller à ce plaisir d’étaler des couleurs sans but précis, sans contrainte du dessin ou de la réalité. Mais elle ne montrait que ses œuvres figuratives.

Une partie des artistes de Vue sur l'art
Depuis qu’elle a restreint ses sorties dans le pays, elle se permet d’exposer ses tableaux d’art abstrait dans sa région, la Petite-Nation. Deux fois au Centre d’action culturelle Papineau et, pour la deuxième fois, à Papineauville, dans le cadre de Vue sur l’art organisée par Paul Simon et Michel Lamanque, des passionnés de l’art contemporain. Ainsi vendredi passé, le 19 juin, elle assistait à l’ouverture de cette exposition qui se tient dans une église, lieu par excellence puisque « où les gens ont-ils d’abord connu l’art? » demandait un des organisateurs.


Pour l’occasion, l’artiste s’est lancée dans le grand format. Le format de son tableau, qu’elle a intitulé Émotions, est de 48 pouces sur 60 pouces. De plus, sans qu’elle se l’explique vraiment, pour l’art abstrait, elle utilise l’acrylique au lieu de l’huile et elle revient au pinceau, gardant la spatule pour quelques retouches. Pourtant, elle garde à l’esprit ce pour quoi elle peint : la couleur. Ce sera toujours la raison première de son travail (si on peut appeler travail cette grande passion qui l’anime). Je dirais plus de noir que dans ses paysages, mais c’est pour le contraste me dit-elle. 

Non pas une seconde carrière qui s’ouvre devant elle puisque'elle signe ces abstraction du même nom que ses œuvres figuratives et donc, elle ne fait que continuer à faire ce qu'elle aime. Si elle doute que les galeries qui vendent déjà ses paysages lui demandent ses abstractions, elle est déjà bien heureuse de les montrer à son atelier et dans sa région bien-aimée. Et surtout, contente de peindre encore, d'étaler des couleurs sur une toile, de goûter à cette liberté chérie.

Pour voir quelques-unes de ses toiles d’art contemporain, c’est par là>>>
L’exposition Vue sur l’art se poursuit à Papineauville tout l’été. Info>>>

mercredi 24 juin 2015

Fleur de Neige pour l'été,
Fleur de Lis pour le 24 juin

En ce jour de la Fête nationale des Québécois, je devrais vous entretenir au moins d’un livre québécois. Je le voulais, j’avais pensé au livre de l’auteure bien québécoise Mylène Gilbert-Dumas, mais, de toute façon, c’était Une deuxième vie, une histoire qui se passe au... Yukon! J’y reviendrai certainement, mais depuis deux jours que j’ai terminé un autre roman, et il m’obsède! L’histoire ne me sort ni de la tête ni du cœur. J’ai tellement aimé. Et je l’ai lu sur tablette ce qui, habituellement, depuis trois ans que je l’ai, confère aux lectures un moindre intérêt. C’est dire.

Une histoire bien loin dans le temps et dans l’espace terrestre. L’histoire se passe en Chine et au dix-neuvième siècle. Mes dernières lectures de la littérature chinoise remontent à Han Suyin dans les années 1980. Mais tellement près de moi dans le ressenti, dans les sentiments éprouvés. J’ai retrouvé mon âme romantique de 16 ans quand j’espérais être aimée pour la vie. Et trouver une âme sœur. J’étais d’une sentimentalité exacerbée. Et j’épanchais mon cœur dans des lettres enflammées que je jetais la plupart du temps.

Le titre : Fleur de neige. L’auteure : une Américaine d’origine chinoise (quoique à regarder sa photo sur Google images, on ne dirait pas) : Lisa See. Le personnage qui raconte : Fleur de Lis. À la recommandation d’une membre de mon groupe de lecture qui avait simplement écrit : Plongée au cœur de la Chine du XIXe, en plein cœur de la difficile vie des femmes. Émouvant, touchant et attachant… ce qui a suffi à piquer ma curiosité. Et comme la BANQ l’offrait en numérique…

Pour une fois, la lecture d’un roman ne m’a pas donné, dès les premières pages (ni même les dernières) l’envie d’écrire à mon tour. Non, j’ai lu. Avidement. Régulièrement les trois cent pages. Sans en passer une. Et, gage de qualité et d'intérêt, même en allant lire quelques pages à la fin, j’y suis revenue. Tout est intéressant dans ce roman : ce qu’on apprend sur la vie des Chinoises de cette époque : les pieds bandés des enfants dès leurs six ou sept ans, les mariages arrangés, la hiérarchie sociale, mais de cet amour pour une laotong, une âme sœur, je ne savais rien, jamais entendu parler et non plus du langage nu shu, une écriture exclusive aux femmes. Je savais que chez les Asiatiques le mot amour était conjugué différemment selon qu’il s’adresse aux parents, au mari ou à l’âme sœur, mais je n’avais jamais rien lu de si bien exposé.

C’est donc cet amour qui m’a intéressée, et sur lequel je suis restée accrochée tout au long des chapitres et encore ce matin, à mon réveil.
Tes paroles emplissent mon cœur. Nous sommes une paire de canards mandarins, un pont jeté sur le cours d’une rivière. De toutes parts les gens envieront notre alliance. Oui, mon cœur se réjouit d’aller te retrouver.
Fleur de lis n’éprouvait pas encore de tels sentiments à sept ans, mais c’était dans les règles (qui datent de Confucius) de les écrire. Eh! oui, ça m’a émue… et tenue en haleine.

L’auteure a réussi à garder l’intensité émotionnelle tout au long du roman. L’histoire ne tient pourtant qu’à cet amour entre laotongs : les années d’entente, la trahison, la vengeance et le pardon. En arrière-plan, un décor et une société, bien loin de nos références culturelles et historiques, mais très bien décrits. 

Je n’écris même pas que j’en recommande la lecture, je ne suis pas certaine d’être bonne vendeuse à cet égard. Je me contente d’en parler. À chacun-e de voir, de décider. Au besoin, se promener sur le site de Babelio pour lire ce que d’autres en ont pensé. Mais attention, si vous décidez de feuilleter, il se peut que les premières pages vous accrochent le cœur et vous forcent à prendre plusieurs heures de congé pour lire la suite!

Sur ce, bonne fête nationale et je vais lire un livre québécois pour la circonstance. Même si je ne suis pas encore tout à fait prête, mon cœur étant accroché à Fleur de neige.


dimanche 21 juin 2015

Rencontre des Deguire - Larose


J'y serai. Et je compte bien jaser et écouter pour connaitre tout ce qui se rapporte aux Deguire ou Larose et même Desrosiers. Qui est qui, d'où venez-vous, quel chemin vos parents, vos grands-parents ont parcouru. Au plaisir d'échanger avec vous.

Personnellement, voici ma lignée :
Michelle Deguire – Jacques Lamarche
Léo Deguire – Diane Pouliot
Philéas Deguire – Margaret Jane Lynch (ma branche irlandaise)
Benjamin Deguire – Sophie Victoria Leduc (une lignée qui mène à Pierre Laporte)
Jérôme Deguire – Sophie Joron
Nicolas Deguire – Geneviève Martin
Nicolas Deguire – Amable Saint-Amour
Louis Deguire – Louise Cousineau
Jean-Baptiste – Madeleine Coiteux
François Deguire dit Larose – Marie Rose Colin (fille du Roy)
Ça vous intéresse?
Demandez le formulaire d'inscription à 

lundi 15 juin 2015

Lire et écrire par intermittence

Lire une histoire ou l’écrire par intermittence, pas une très bonne idée. Mais qui peut s’offrir des heures, des jours, des semaines consécutives pour ne pas perdre le fil d'une histoire, pour se retrouver dans les méandres de la mémoire.

Je lis Survivre! Survivre! de Michel Tremblay. Il publie peut-être un livre par année, mais je ne les lis pas dans l’ordre. Et pas la même année, forcément. J’en suis au huitième d’une série de neuf de la diaspora des Desrosiers, dont je n’ai lu que les trois premiers.

La Traversée du continent
La Traversée de la ville
La Traversée des sentiments
Le Passage obligé
La Grande mêlée
Au hasard la chance
Les clefs du Paradise
Survivre! Survivre!
La Traversée du malheur

(à paraître)

Sans compter que certains de ses personnages remontent à ses premiers romans comme La grosse femme d’à côté est enceinte publié en 1978 et que je me suis résolue à me procurer en 1990 seulement.

J’aurais aimé un tableau des personnages, comme le font les Michel David, Jean-Pierre Charland ou Michel Langlois. J’avais déjà remarqué que Léméac avait publié un dictionnaire des personnages. Un dictionnaire de 800 pages! Ce n’est pas rien. Je peux bien ne plus me souvenir de qui est qui. Nana, Édouard, les trois soeurs, ça va, mais qui est la mère, le fils, le mari? Complètement perdue. Quant aux transitions entre les chapitres, n'y comptez pas.

N’empêche, Tremblay a ce talent d’écrire des histoires suffisamment intéressantes en elles-mêmes que, même si on ne connait pas tout le passé de chacun des personnages, on lit avec plaisir. C’est le cas ce Survivre! Survivre! 

J’aimerais bien, à l’instar de Dany Laferrière dans Journal d’un écrivain en pyjama, expliquer ce que je trouve dans mes lectures, comme lui a trouvé que Tolstoï savait créer des malaises dans les dialogues. Je ne réussis pas, comme Laferrière, à mettre des mots sur des impressions furtives. Je sais que j’aime, je sais que la lecture m’inspire, me donne envie de raconter à mon tour ou surtout de donner des émotions à mes personnages, mais je ne pourrais pas, comme les critiques (en reste-t-il de cette race? S’est-elle éteinte avec Réginald Martel?) ou les étudiants à la maîtrise à analyser un contenu. J’y vais à l’impression, au ressenti.

Ce qui m’amène à comparer… non, non pas comparer, disons à sauter de la lecture d’un roman à l’écrire du prochain mien. Pas le prochain qui sera publié en septembre, non l’autre, le suivant qui n’en est qu’à une centaine de pages bien éparses, à peine un premier jet. Et comme les personnages, eux aussi, existent déjà dans deux autres précédents romans, reprendre l’histoire après quelques mois de vagabondages ici et là dans d’autres univers, ce n’est pas évident. Il faudrait que je m’enferme plusieurs semaines, que je relise ces cent pages, que je me réapproprie l’histoire, que je consulte mon plan qui ressemble tout au plus à une table des matières avec dates et titre un peu longuet d'une vingtaine de chapitres inachevés. Si les personnages ne sont jamais bien en loin dans ma tête, s’ils m’accompagnent partout où je vais, si par association d’idées, ils me chuchotent parfois des scènes et même des dialogues, les scènes, elles, l’évolution de l’histoire, les détails sont loin de me revenir comme ça, sur commande, rien que parce que j’ai un avant-midi à leur consacrer. Même question qu’au début au sujet de la lecture : qui peut s'offrir des semaines consécutives pour ne pas perdre le fil? J’admire d’autant les auteurs qui volent des minutes et des heures à un travail autre ou même à leurs obligations familiales ou domestiques pour coucher sur papier ce qui se faufile dans leur tête. Mon horaire ne ressemble plus du tout à ce temps (non, pas béni, ni joyeux, ni perdu tout de même) où j’étais écolière quand tout ce que j’avais à faire c’était d’écouter, écrire, lire de 8 heures à 15 heures.

Sur ce, le temps alloué à mon roman s’est soldé par ce billet de blogue. Procrastination? Oui, probablement. Exercice de réchauffement? Pas vraiment. Et puis après? Me faudra-t-il la lecture d'un ou plusieurs autres Tremblay pour me faire plonger, pour vrai cette fois, dans l’écriture de mon roman? Il est certain que je n’ai pas le rythme de l'auteur prolifique : un roman par année. J’ai le mien et ça me va!

vendredi 12 juin 2015

Des ateliers d'été bien tentants

Le Centre d’action culturelle de la MRC Papineau vient de publier l’horaire des ateliers d’été pour le mois d’août 2015. Pour la deuxième ou troisième année, je crois. Depuis que mon ex-co-blogueuse fait partie du conseil d’administration, je suis de plus près les activités, les expositions, tout ce qu’offre le Centre à notre région. Et c’est beaucoup.

Habituellement, l’été je ne prends aucun engagement et même pendant l’année, de moins en moins. Je ne sais pas trop quand je vais partir en voyage, ne serait-ce qu’une escapade de quelques jours. Du genre à changer d’idée le matin même selon la température, l’humeur, l’intérêt du moment.

J’ai déjà participé à un atelier d’écriture à l’école d’été de Mont-Laurier. J’avais beaucoup aimé d’autant que les retombées ont été très bénéfiques puisque mon roman travaillé lors de cet atelier a été publié l’année suivante. 

Donc, je suis prête à récidiver. Deux activités ont retenu mon attention dans les ateliers : un d’écriture, l’autre de photographie. 

          Les mots, force de vie – atelier d’écriture créative, avec Lise Careau 
         Photo contemplative (lever du soleil au Parc Oméga), avec Sue Mills

Je n’ai pas à hésiter entre les deux puisqu’ils ne se tiennent pas aux mêmes dates. Si j’hésite… en fait, je n’ai pas de véritables raisons d’hésiter. 
Ni l’horaire, je peux. 
Ni le montant de l’inscription, je peux.
Ni le 4 heures du matin pour le parc Oméga, je suis souvent réveillée dès le lever du soleil et il se lève tôt ces mois-ci!
Ni ne me demander si ça vaut la peine, je sais que oui, du seul fait que ça m’intéresse et ça se fera dans la joie et le plaisir. 
Ni le fait que je sois déjà publiée. L’écriture créative (avec Lise Careau de l’Aaao que je connais et qui se donne la peine de se déplacer. Si parfois je décline des invitations parce qu’une activité de l’Association se passe à Gatineau, cette fois, je n’ai pas de raison, c’est à quinze minutes de chez moi), ce n’est pas parce que j’écris que je ne peux pas explorer d’autres façons de « développer votre potentiel d’écriture au moyen d’exercices de durées variables faisant appel à la sensibilité, à l’imagination, à la mémoire, aux sens, à la sonorité ». Alors quoi, je réfléchis plutôt? Je raisonne et je ne devrais pas. 

Finalement, je veux surtout profiter de l’occasion de vous inviter à participer à ce genre d’ateliers d’été. Si vous en avez dans votre région, profitez-en. Si vous avez un centre culturel dans votre municipalité, profitez-en. Une façon de dire que c’est important. C’est bon pour soi, c’est bon pour la communauté, c’est bon pour la culture, c’est bon pour l’avenir.

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