jeudi 29 octobre 2009
Lire pour autre chose que l'histoire
lundi 26 octobre 2009
Mon jeu préféré

lundi 19 octobre 2009
Dès potron-jaquet

(photo de l'auteure: une rivière un matin d'automne)
vendredi 16 octobre 2009
Un prof un vendredi
J'ai cessé d'enseigner en 1978 et j'en rêve encore.
mardi 13 octobre 2009
Les blogues que je suis
Et puis, en plus je suis abonnée au bulletin de Branchez-vous et donc je m’empresse de lire le billet de Josiane Massé. Depuis ses débuts, je me dis, je devrais l’ajouter aux blogues que je suis, mais j’hésite, j’attends. Eh bien je dois avouer que depuis deux ou trois mois, je suis déçue. Me semble que c’est mince et parfois ses billets ne vont nulle part ou plutôt fouinent ici et là, et m’accrochent rarement. Bon, je sais bien que les miens ne sont sûrement pas mieux, mais je ne suis pas encore dans un bulletin-site prestigieux comme Branchez-vous!
Je ne lui dirai pas. À quoi bon m’attarder à mes déceptions. Je vais plutôt vanter ici tous les autres blogues que je trouve plus intéressants que le sien. Ceux qui sont dans la colonne de droite, en premier, bien sûr. Si je ne les aimais pas, je ne les afficherais pas. Rien que ce matin, j’en ai ajouté deux que je suivrai:
celui de Guillaume Voisine>>>
celui d’ Etolane >>>
ce dernier d’ailleurs a été répertorié par Josiane Massé, ça relève un peu sa cote.
J’ai l’air de m’intéresser essentiellement à des auteurs qui écrivent ou à des lecteurs qui… lisent, mais j’aime bien les blogues des artistes peintres figuratifs québécois: triste constat, ils peignent plus qu’ils n’écrivent! J’aime aussi la généalogie, mais je la délaisse un peu, ne m'y étant intéressée que pour écrire un roman sur la venue de mes ancêtres irlandais. Le camping-voyage: là quelques-uns, mais les forums sur ce sujet me suffisent, pourtant quand je suis tombée sur Caro et cie, j’ai été ravie, elle était dans des lieux de Terre-Neuve que j’ai tant aimés.
Je ne vais pas tous les justifier, simplement vous dire que j’apprécie que vous soyez là à me faire des petits matins heureux.
(photo de l'auteure)
dimanche 11 octobre 2009
Editeurs verts

Pour l’éditeur, plus précisément pour les membres du comité de lecture, je ne sais trop ce que ça entraîne, mais sûrement que la haute pile sur le bureau, c’est fini. Un éditeur m’a déjà dit que mon manuscrit avait été égaré lors d’un déménagement, ça n’arrivera plus, mais on peut égarer dans un ordi aussi: 800 courriels, c’est beaucoup dans un ordi.
Je me demande si les membres du comité de lecture vont exiger l’épreuve papier ou s’il vont lire sur leur écran d’ordinateur? Je les verrais bien lire sur les nouveaux liseurs électroniques, mais je pense que ces gugusses ne sont pas configurées pour des fichiers PDF. Liseurs, en passant, que les invités de Marie-France Bazzo n’ont pas tellement aimés (tiens, je dévie encore, il faut toujours que j’aie deux sujets dans mes billets).
Donc, éditeurs qui ont pris le virage vert:
Michel Brûlé
Alto
Les Intouchables
Ceux que j’ai trouvés pour l’instant.
samedi 10 octobre 2009
src/share/native/sun/font/t2k/t2kstrm
Des fois je le déteste, je déteste le temps qu’il me vole qu’il me fait perdre. Depuis trois jours, je le gave de logiciels, de fichiers, je lui trouve quelques qualités et nouveautés, comme de pouvoir écrire mes billets dans Windows Live Writer (quoique j'en ai perdu mes petites lignes pointillées sur ce blogue), mais surtout j’essaie d’enlever ce fichu bug qui s’est planté au milieu de ma route et qui me force à aller lire en anglais tout ce qui se dit sur les fontes. Mon vieil ordinateur était trop plein, trop vieux, plus de haut parleurs, plus de port parallèle, j’en ai un tout neuf. Mais mon vieux, gros et poussiéreux caché sous mon bureau, je le connaissais comme le fond d’une chaussette et je ne perdais pas de temps à être gentille avec lui. J’aurais dû.
Samedi matin, j’ai pris le temps de déjeuner, de lire en déjeuner, de rire en parlant de la sacoche de la reine. Eh! oui, l’artiste de nos pinceaux, avant d’aller sculpter, se demandait, en regardant le pot presque vide, si nous étions les plus grands consommateurs de beurre d’arachide. Je ne comprendrai jamais son cerveau parce qu’elle a enchaîné en disant: “ça doit être ça que la reine a dans sa sacoche. Chose certaine, à l’âge qu’elle a ce ne sont certainement plus des tampons!”
J’ai suffisamment ri pour me faire oublier mon ordi et son src/share/native/sun/font/t2k/t2kstrm qui m’horripile.
vendredi 9 octobre 2009
Un encan où tout le monde y gagne

Sauf pour un organisme : la Société d’Alzheimer de l’Outaouais. Sa mère est décédée de «sénilité précoce». Dans les années 1970, on ne parlait pas encore d’Alzheimer. Louise commençait tout juste à travailler. Elle avait promis à sa mère que lorsqu’elle aurait un salaire, elle l’amènerait magasiner, elle la sortirait ici et là. Elle n’a pas eu le temps, sa mère est décédée à 52 ans.
Aussi quand l’organisme situé à Gatineau, secteur Hull, lui a demandé de participer à l’encan qu’il organise depuis onze ans, Louise a accepté tout de suite et continue d’y participer chaque année depuis.
D’autant que c’est un événement qui est bien organisé. Pas du genre l’artiste peintre donne tout et ne reçoit qu’un peu de visibilité qui n’intéresse personne. En effet, à l’encan de la Société, l’artiste fixe son prix de départ, le tableau se vend au moins au prix fixé. L’organisme garde un pourcentage du prix atteint à l’encan et donne le reste à l’artiste (de l’ordre d’environ 60/40). Tout le monde y gagne : l’acheteur, l’organisme et l’artiste.
Le prochain encan a lieu le 29 octobre, à Gatineau. Pendant l’encan est servi un vins-et-fromages. Pas une dégustation debout autour de quelques assiettes, oh ! non, bien mieux : cinq ou six services, parfois plus. Deux ou trois fromages à chaque service, le vin en fonction, souvent des pâtés et à la fin porto et pâtisserie. Bref, une bien belle soirée.
mercredi 7 octobre 2009
Lire en marchant

J’ai déjà lu Bestiaire avec un réel plaisir et ne croyant pas que l’auteur puisse faire mieux. En tout cas, il fait autant. Je le soupçonne d’établir une longue liste de mots se rapportant à un sujet et de les employer ensuite un à un en les accolant à d’autres, très souvent accompagnés d’adjectifs qui donnent force et visuel, issus d’une seconde liste de mots qui frappent, qui choquent, qui font image surtout, comme «on peut avoir des bonbons contre des bouteilles (…) cette nouvelle a sur moi l’effet de la découverture de la pénicilline dan un bordel parisien».
J’ai déjà lu aussi un roman où la narratrice était une petite fille de onze ans (La sœur de Judith de Lise Tremblay) et un autre d’Arlette Cousture faisait parler une fillette de cinq ans. Mais avec moins de bonheur que celui-ci où le principal personnage est un garçonnet de deux-trois ans. Faut le faire. Et on y croit. Même si on n’y croit pas, c’est délicieux. Tout ça autour d’un seul thème : le sucre. Le garçonnet est accro au sucre. Ce qui prouve une bonne foi pour toutes que ce n’est pas tant le sujet d’une histoire qui la rend intéressante mais le ton, le style. L’auteur n’en manque pas.
Croyez-vous que j’ai vu mes vingt minutes d’exercice passées? C’est la fin d’un chapitre qui m’a arrêtée et non le cadran rouge.
(photo empruntée à Allie qui en parlait déjà en 2005 >>> et qui m’a appris que c’était le premier roman de l’auteur)
mardi 6 octobre 2009
Twitter en anglais

Déjà que dans bien des sites-dits-réseaux-sociaux, blogues, forums qu’il traîne des «posts», des «comments» des «request», que bien des internautes ne se donnent plus la peine de traduire, pas question que j’encourage Twitter. Même si je suis la seule francophone à ne pas y adhérer pour cette unique raison. Je repasserai quand Twitter sera en français. Non, mais ! J’en veux aux invités et à Christiane Charrette de ne pas avoir mentionné le fait, parce devenu banal? parce que tout le monde sauf moi le sait?
Il y en a qui boycotte des entreprises pour moins que ça! À chacun ses petites batailles, ses petites rébellions.
(image que j'ai hésité à reproduire pour ne pas les encourager, empruntée à Google)
lundi 5 octobre 2009
Une nouvelle dans Trente

Sortie en librairie (Outaouais seulement?) à la mi-octobre.
C'est bien, parce que ça arrive en même temps qu'un courriel de l'éditeur de mon dernier livre: Un homme une époque Jacques Lamarche des Écrits Hautes-Terres qui m'annonce la fin du fin de mon livre: 1$ l'unité si je veux racheter les invendus. J'aurais donc pas fait 500$ et malgré qu'il ait été publié chez un éditeur reconnu. Pas tellement mieux qu'en auto-édition. Voilà pourquoi je vise maintenant les maisons d'éditions montréalaises ou disons d'envergure provinciales.
(couverture du livre: illustation de Christian Quesnel, auteur de l'Outaouais également)
dimanche 4 octobre 2009
Octobre: mois de l'ours qui grogne
Octobre aussi, c'est mon humeur d'ours-qui-doit-rentrer dans sa caverne. Tentée donc de ne dire que des mots grognons. Préfère m'abstenir, vous comprendrez, ne serait-ce que pour ne pas vous assommer de mon humeur chagrine, comme la grisaille des jours, colorés peut-être, mais tristounets.
Ce matin pourtant, j'ai été agréablement surprise de voir que j'ai lu 61 livres de la liste des 100 livres préférés des Français dont il est question sur quelques blogues. À quand la liste des 100 livres préférés des Québécois? Ou plutôt Les 100 livres québécois les plus lus?
dimanche 27 septembre 2009
On est tous sur le piedestal de quelqu'un
Jeudi, j’ai acheté Les yeux jaunes des crocodiles et La Valse lente des tortues. Je me les garde pour un voyage de sept heures en avion. Un aller, un au retour???
Les relirais-je tous? Probablement pas, parce que sinon, je devrai en relire beaucoup d’autres également : Marie Cardinal, Annie Leclerc, Hervé Bazin, Anne Hébert, Julien Green, Simone de Beauvoir, etc. Non, il faut vraiment que je règle ce problème, que j’y réfléchisse. Soit me demander pourquoi j’oublie, soit me demander si c’est important que je n’oublie pas, soit laisser aller, faire confiance à la vie. Être dans le présent et ne pas passer mon temps à revivre le passé. Non que je crains que ma mémoire me fasse défaut, quoique… mais ne voudrait-on pas aimer encore ce qu’on a aimé. Peut-être que c’est ça aussi aimer : on se souvient qu’on aime mais on oublie les raisons, les détails qui nous ont mis cet amour dans le cœur. Cultiver cet amour en achetant d’autres livres des auteurs appréciés, ce serait déjà ça. Comme on entretient une amitié en communiquant de temps à autre avec l’ami(e).
Toujours est-il que du blogue de Nathaly Dufour au Blablablog de Katherine Pancol, je n’ai fait qu’un clic. Je me suis permis d’écrire un petit courriel à l’auteure admirée. Et voilà que ce matin, wow ! elle me répond. C’est fou ce qu’on peut mettre certaines personnes sur un piédestal. Dans l’autre siècle, j’ai déjà reçu quelques lettres de lectrices et j’avais répondu, ce qui les avait surprises. Peut-être sommes-nous tous sur le piédestal de quelqu’un?
Bon, je vais quand même relire en diagonale quelques pages de Moi d’abord et de La Barabare. En attendant d’être dans l’avion.
samedi 26 septembre 2009
Ecrire ou ne pas écrire?
Et pour m'aider à m'achever, j'ai lu un blogue ce matin (celui-là>>>) et comme je pense que c'est français, de France, je me dis qu'au Québec, c'est pire encore. Un autre truc qui ne fonctionne pas chez moi: je m'entête, je ne me connais pas ou je suis masochiste? Gens rêveurs, gens d'espérance, gens de confiance en vous, ne lisez pas ce blogue, pas le mien, celui du monsieur qui donne six bonnes raisons de ne pas écrire un roman! En tout cas, pas un matin où vous aurez un petit doute sur votre capacité d'écrire. Pourtant il y a là quelques bonnes idées.
Donc aujourd'hui samedi: lavage, budget, monter dans le grenier pour étaler les 10 ballots de laine isolante achetés hier. Vous voyez, où est l'écriture dans cette liste?
jeudi 24 septembre 2009
Blogue ou site Internet?

La question mériterait un peu de recherches pour savoir ce que d’autres en pensent, un long billet avec tout plein de pour et de contre. Finalement je n’ai lu qu’un … blogue et les commentaires sur le sujet. Celui-ci>>> Ça m’a suffit pour me faire une idée. La réponse : ça dépend.
Ça dépend du but recherché : faire connaître une entreprise, faire connaître des services à offrir, présenter des produits, se trouver des amis, échanger des idées, des expériences, offrir de l’information?
Ça dépend de vos qualifications : sait-on monter un site? plus facile de créer un blogue, mais encore faut-il être assidu et y écrire souvent, être capable de gérer soi-même son blogue, l’alimenter.
Ça dépend de vos moyens : un blogue ne coûte rien… que du temps. Quoique Wordpress se vante d’offrir une plateforme qui commence sérieusement à ressembler à un site, visuellement parlant en tout cas. Un site, si on le veut professionnel, finit par coûter de l’argent, ne serait-ce que le nom de domaine, indispensable à qui veut jouer dans la cour des grands.
En ce qui me concerne personnellement, je crois que le site est plus statique e

Comme je suis capable de monter des sites (pas des professionnels à 3,000 $ CAN), je considère que les deux se complètent très bien. Quand l’artiste-de-nos-pinceaux veut inviter un galeriste à voir ce qu’elle fait, elle ne lui dit pas d’aller lire son blogue, mais d’aller visiter son site.
J’aurais bien voulu que ce blogue soit partie intégrante de mon site ou de celui de l’artiste-de-nos-pinceaux, mais mon logiciel WebCreator ne le permet pas facilement, une fonction que je n’ai pas vraiment comprise encore, donc pour l’instant les deux ont l’air séparé avec des liens pour qui veut bien cliquer dessus. Je me dis que ceux qui sont vraiment intéressés trouvent toujours.
Qu’en pensez-vous: blogue ou site?
Le merveilleux monde des sites Internet

Ce matin donc, j’ai consulté le blogue de Blogger au bout du doigt et j’ai pris son idée d’empêcher les gens de copier les textes de mon blogue. Non que mes billets soient si intéressants qui méritent d’être copiés, non plus que les internautes se ruent vers mon blogue pour le lire, mais comme ça pour apprendre encore et encore ce code mystérieux du merveilleux monde html, java, etc. Puis, je sais qu’ensuite, je vais continuer à patauger dans les logiciels suivants :
— jalbum pour réaliser des albums photos plus beaux, graphiquement parlant, que ce que peut nous offrir Picasa que je n’aime pas parce qu’on doit héberger nos photos sur Internet alors qu’avec Jalbum, je peux héberger où je veux. Le site est en anglais, mais vous pouvez télécharger le petit logiciel gratuit en version française. Et il y a un forum en français qui m’aide plus ou moins.
— webcreator pro 5 que j’ai reçu en cadeau et que je ne recommande qu’à ceux et celles qui voudraient faire un site Internet très simple. Oui, il me déçoit surtout parce que le manuel d’instructions est très très limité et ils en sont à la vingtième mises à jour. Vous avez déjà acheté un logiciel qui fasse autant de mises à jour après votre achat? Déception du côté des photos surtout et de la longueur des pages, d'où l'utilisation de jalbum. Fervente de Frontpage que j’ai eu du mal à apprendre, qui n’existe plus, qui a l’air d’être remplacé par Expression 2 à un prix que je ne peux m’offrir, je n’ai pas retrouvé chez Web Creator toutes les applications auxquelles j’étais habituée avec Frontpage. Et surtout le langage html, malgré ce qu’en disait le site, n’est pas accessible, c’est plutôt du javascript auquel je ne connais absolument rien. Je m’aventure donc avec Notepad++ qui me donne accès à tous les codes des sites Internet (vous savez quand vous cliquez avec le bouton droit de la souris et que vous « afficher la source »)
Finalement quand les pages que je suis en train de monter seront prêtes, je les enverrai chez mon hébergeur iweb avec le logiciel FTP gratuit de Filezilla.
Tout ça pour remonter mes sites de voyages parce que Geocities chez qui mes carnets sont hébergés gratuitement depuis quelques années, ferme ses portes (article ici). Je ne me souviens plus quand, mais j’ai déjà refait les sites importants, dont le mien. Il me reste les pages de voyages qui sont encore visibles sur Geocities (voir ici), mais pour combien de temps…
C’était mon heure matinale de graphiste-de-nos-exactos qui s’est aventurée dans ce monde complexe de sites Internet. Un monde qui change si rapidement qu'elle se demande parfois pourquoi elle y a mis les pieds, parce qu'elle s'y arrache souvent les cheveux. Un monde dans lequel elle n'est pas tombée quand elle était petite.
(image inédite: la page index du site de mes voyages)
mardi 22 septembre 2009
Ecrire, lire ou travailler?

Et puis, je me lève. En m’habillant, je vois le soleil et je me rappelle qu’il faut que je tonde le gazon, ou il pleut et je me rappelle qu’il faut que je finisse tel travail intérieur. En déjeunant, je lis. Ce qu’il y a de bien dans la lecture d’un livre ou le visionnement d’un film ou la visite d’un lieu, c’est que, malgré les conseils, les avis ou les commentaires lus ou entendus à leur sujet, une fois devant, vous oubliez tout et vous découvrez comme si vous étiez le premier à y goûter. Ce fut le cas, hier matin, en terminant Bestiaire de Éric Dupont. Commencé avant mon voyage en Gaspésie, et donc passage à Matane, Saint-Ulric, Rivière-du-Loup et tous ces villages où l’auteur, un gaspésien d’Amqui est-il dit sur la quatrième couverture, a situé ses personnages. Commencé avant mon départ, je n’ai rien lu pendant, tellement prise par rouler, manger, camper, visiter, le regard toujours tourné à droite, en direction de la mer. Repris avec plaisir à mon retour. Chapitre Les poules, particulièrement truculent. Un livre rafraîchissant par ce langage différent, original, par le choix des mots et des images. Un livre que j’aime bien non parce qu’il me parle de la Gaspésie que je viens de revoir après dix ans d’abstinence, mais plutôt d’un temps, d’une époque, de relations familiales et scolaires que je reconnais ici et là. Que je termine en dégustant lentement, sans penser à rien d'autre, signe que l'auteur a réussi à m'intéresser.
Je finis par m'assoir devant mon clavier, avec la ferme intention d’en parler. Et puis au pass

De mes scènes pensées à mon réveil, il ne reste rien. Le domestique me happe. Demain peut-être.
(Photos: couverture de livre empruntée à Canoë et les vagues, photo de l'auteure à Forillon)
samedi 19 septembre 2009
Des deux côtés de l'estuaire

L’auteure-de-nos-stylos, elle, s’est soûlée de mers. Toutes les sortes : les calmes qui ressemblent à un lac, un jour sans vent, les fortes aux vagues-moutons blancs qui annoncent la pluie, les plages de roches colorées et de galets noirs, quelques plages de sable. La mer-varech dont l’odeur, hélas, ne s’emmagasine pas dans une bouteille ou un appareil photo. Les mers falaise, les mers brume, les mers sans bateau, les mers dont l’horizon n’est troublée que par le passage d’un petit voilier, point blanc perdu dans une immensité bleutée. La mer baie, la mer estuaire, la mer-mer. Devant laquelle elle s'est assise (mais «je n’ai pas pleuré», référence au livre de Paulo Coelho), devant laquelle elle a écrit, le long de laquelle elle a marché. Pas lu, pas eu le temps, pas eu le goût tellement elle voulait surtout regarder. Et jusqu’au dernier soir, à Sainte-Anne-de-Beaupré, devant la mer redevenue fleuve, mais encore cours d’eau à regarder, encore oiseaux, — des oies blanches —, à observer, elle s’est abreuvée d’images à voir, elle si friande habituellement de mots à lire. De retour, le cœur gonflé de personnages à faire vivre… au bord de la mer.
De retour sur terre
Le temps de défaire les bagages. Et retrouver mots de passe et dans quelle armoire sont les tasses de thé.
(Photo de l'auteure: à Sainte-Flavie, porte de la Gaspésie, au Québec)
samedi 12 septembre 2009
Le climax
Il va falloir que je lise encore pour trouver commment les auteurs dessinent ce sentier étroit qui mène au sommet de la montagne.
(photo empruntée à Google images)
vendredi 11 septembre 2009
Rarement seule

Devant moi, un paysage qui s'étale à l'horizon. Je regarde au loin. Me dilue. Me vide. Me remplis.
Un peu de vent, beaucoup de soleil. Un vol d'outardes. Déjà? Je suis bien, je ne pense pas. En tout cas mes pensées ne sont pas tourments. Je me demande quand même ce que je serais devenue, qui je serais si je vivais seule tout le temps. En cet instant présent, je marcherais, c'est presque certain. Mais ensuite ou à long terme? Écrirais-je plus? Écrirais-je tout le temps? Serais-je plus prolifique? N'avoir ni parents, ni enfants, ni personne dans ma vie à qui penser? M'ennuierais-je? En général, je suis bien avec moi-même. Je ne me chicane pas, je m'endure, je m'aime. Mais m'aimerais-je autant si je n'avais le regard des autres? Combien d'heures dans une journée consacrées aux autres? Le plaisir vaut-il le temps qu'on prend pour son renard et sa rose et son petit prince? On ne peut pas vivre deux vies à la fois alors, depuis cinquante-neuf ans que je vis avec des personnes, je ne saurai donc jamais ce que je serais si j'avais vécu seule.
Je rentre faire le souper... pour deux. Demain, je verrai mon frère. Jeudi, ma mère.
(photo de l'auteure-de-nos-stylos)
lundi 7 septembre 2009
Accepter l'abondance

Comme je fais du caravaning, j’ai un classe B (plus petit donc que A), je me suis sentie interpellée dès le début, j’ai donc lu avidement. J’ai toujours fait du camping. Au début de la vingtaine, en tente, parce que je n’avais pas les moyens de coucher dans les hôtels. Et puis, finalement j’ai aimé le mode de vie : le plein air, les campings, la nature. Moi aussi j’ai rêvé de tout vendre et de vivre en VR. Je me souviens encore du livre de Madame Rollande Dumais, veuve, qui voyageait dans son classe C, à plein temps. Je me disais « à ma retraite » jusqu’à temps qu’une amie me dise : « pourquoi tu attends à ta retraite, tu peux mourir demain, achète-toi plus petit et vis ton rêve tout de suite ». Ce que j’ai fait, j’ai vendu mon auto, me suis achetée une petite camionnette et j’ai fait faire une caravane portée sur mesure. Je l’ai eue pendant quatorze ans. Un jour, j’ai décidé de faire un essai : combien de jours je pouvais vivre dans ma caravane tout en voyageant, je verrais bien si je suis du genre « full-timer ». J’ai tenu 44 jours. J’ai compris que j’avais besoin d’un port d’attache, d’un lieu où je pouvais laisser mes traces. Comme à chaque retour par contre, la maison me paraissait bien grande et j’ai su que je pouvais très bien vivre dans plus petit et avec bien moins d'objets. On finit par apprendre qui on est et ce dont on a besoin. Faut dire que je suis ascendant Verseau, il paraît que le matériel n’est pas très important, qu’on y attache moins d’importance que d’autres. Et puis je ressemble à mon père pour qui un livre est plus important qu’un matelas !!! Ça vous donne l’image.
Le billet d’Andrée Poulin s’orientait vers le paradoxe entre le rêve fou d’en posséder un tout en vivant la simplicité volontaire.
J’ai réglé cette question une fois pour toute en me demandant ce que je ferais si je gagnais à la loterie : comment vivrais-je si j’avais trois millions et même juste un. Et il a bien fallu que je me rende à l’évidence : je vivrais de la même façon mais sans travailler, sans me sentir inquiète financièrement et sans culpabilité de vivre dans l’abondance. On a le droit aussi de vivre dans l’abondance. Il faut se demander si on vit dans la simplicité volontaire parce qu’on n’a pas les moyens de vivre autrement. Alors pour me donner bonne conscience, j'ai décidé que vivre la simplicité volontaire, c'était vivre selon mes moyens. Sauf que... avec un million, j’aurais tout du neuf : terrain neuf au bord de l’eau, maison neuve en bois rond (24 x30 avec mezzanine me suffirait), VR neuf mais pas un gros, un classe B+ parce que c’est celui-là que j’aime. La simplicité volontaire, l’écologie, l’alimentation bio, c’est un concept qui s’est développé tranquillement pas vite, et c’est comme l’informatique : plus facile pour ceux qui sont nés « dedans ». À regarder les gens vivre autour de moi, chacun finalement vit à sa manière selon ses choix, sa personnalité.
L’important c’est de se sentir bien. Et pas coupable d’être ce qu’on est et d’avoir ce qu’on a.
(photo: mon Pruneau à moi, un classe B de 1995)
dimanche 6 septembre 2009
Tournée des ateliers

Tandis que la tournée : préparation des tableaux, ménage de l'atelier et salle d’exposition, salle de bain, pose des chevalets à l’extérieur, pose des prix, sortie du papier à emballer, gazon à tondre, espérer encore quelques belles fleurs. Le vendredi soir, poser les pictogrammes le long de la route. Le matin même, accrocher les tableaux sur les chevalets extérieurs. Ensuite souhaiter que la promotion a été suffisante. Attendre le visiteur. Louise est soit la première dans le circuit des Créateurs de la Petite-Nation, si les gens se rendent à Tremblant, soit la dernière s’ils viennent des chalets ou de Gatineau. Les bonnes années où ça commençait à 10 heures et ne dérougissait pas jusqu’à 18 heures, le dimanche surtout où je n'avais même pas le temps de faire le décompte, sont terminées, je le crains. Onze heures : personne. Midi, on dîne, toujours personne. Ne pas penser, ne rien conclure. Trop tôt encore.
Et puis à 14 heures, heure du « rush », un premier visiteur et quand il part, un autre arrive et un autre. Des nouveaux qui ne sont jamais venus, c'est bon signe. L’auteure accueille, présente les lieux, et l’artiste, dans son atelier, généreuse, explique, partage et avec un peu de chance décrochera un tableau pour une vente. Petite accalmie vers 15h30 heures, mais un couple s’attarde, il part alors que des amis arrivent. On jase, tiens un couple revient et… achète leur coup de cœur. Tout le monde est content : l’acheteur et l’artiste. Ça va mieux.
samedi 5 septembre 2009
Reproduction, giclée et droits d'auteur

Hier dans La presse il a été question de plagiat autant dans les arts visuels que scéniques. >>> Ce qui me fait penser de parler des sortes de reproductions. Les arts visuels sont si peu visibles dans le monde des medias (affirmation peut-être un peu grosse, sans trop d’arguments à l’appui, alors disons que c’est une impression née de mon expérience) qu’il revient aux artistes, et aux galeristes d’expliquer, d’éduquer.
Mots à retenir quand on parle de reproductions en art visuel :
reproduction, giclée, imprimé, hélas « print », lithographie, photolithographie. Tous ces mots ont été et sont encore parfois utilisés quand il est question de reproduction. À tort et à travers bien longtemps, le temps que les gens s’habituent aux nouvelles technologies. Chaque technique a son procédé de reproduction et son support : papier, papier d’arches, toile. Les giclées sont aujourd’hui d’une telle qualité qu’il est parfois difficile à un œil non averti de faire la différence avec un original. Ce que je tiens à mentionner dans ce billet, c’est que peu importe le mot qu’on choisit, l’important c’est de donner le bon mot certes, mais de le donner. Ne pas faire croire aux acheteurs, en se taisant par exemple, que ce sont des originaux quand il s’agit de reproductions. Et non plus faire croire qu’une reproduction – en l’occurrence des giclées ces années-ci- ont la même valeur qu’un original ou que les couleurs tiendront aussi longtemps ou que ou que. Ce n’est pas la même chose, un point c’est tout. Après à chaque artiste de décider s’ils s’engagent dans ce monde de la reproduction et des produits dérivés. Et à chaque acheteur de faire leur choix, en toute connaissance de cause.
Autre chose à savoir : le droit d’auteur appartient toujours à l’artiste. Même si vous achetez un tableau. Seul l’artiste a le droit de reproduire son œuvre en giclée, en carte de souhait. Sauf s’il décide de signer un contrat avec une entreprise. Et si par hasard l’artiste peintre en vous décide de s’inspirer d’un tableau en sa possession ou non, il peut toujours s’amuser à « copier » pour apprendre, mais qu’il ne s’aventure pas, comme j’ai déjà vu, à vendre son chef d’œuvre. Et encore moins, comme j’ai déjà vu aussi, signer du nom de l’artiste. C’est du plagiat, pur et simple, passible d’amende.
Sur ce, passons à plus agréable : une bonne fin de semaine du Travail et faites-vous plaisir.
(photo empruntée à http://www.cultprints.com/images/giclee-printer.jpg)
vendredi 4 septembre 2009
Créateurs de la Petite-Nation:
Louise Falstrault

jeudi 3 septembre 2009
Créateurs de la Petite-Nation: la tournée en fin de semaine

L’artiste se spécialise dans le verre : du vitrail en tableaux, en fenêtres. Ce qui intrigue ce sont ses techniques de fusion, de thermoformage et de gravure. Des pièces de verre éblouissantes. Les supports peuvent être des assiettes, des bijoux, des bols, un lavabo, voire une table. Ça peut être utilitaire comme décoratif, mais chaque fois, une pièce unique. De toute beauté, Catherine Boisvert le dit mieux que moi : « Quand la couleur et la lumière se marient, ils enfants une parcelle de beauté. »
La fin de semaine de la tournée s’en vient à grands pas, pensez déjà à votre itinéraire, préparez votre pique-nique et même réservez une chambre dans une auberge. Voir dix créateurs en trois jours, c’est possible et ça vous fera une joyeuse escapade pour terminer l’été en beauté.
mercredi 2 septembre 2009
Créateurs de la Petite-Nation:
plus que trois jours, trois artistes

L’atelier de Denise-Harvey Desroches est à Montebello. Oui, oui, ce village où sont situés le Fairmont Château Montebello et le Manoir Louis-Joseph-Papineau. Toujours beaucoup de monde la fin de semaine et pourtant l’aquarelliste angoisse chaque année elle aussi : et si les gens ne me trouvaient pas ? Et s’ils n’aimaient pas ce que je fais ? Et si…
Pourtant, les aquarelles de Denise Harvey Desroches sont vibrantes de couleurs et de lumière. Un nouveau défi chaque fois à celle qui « transcende les lois, les perspectives et les formes ». Des paysages, des gros plans d’animaux, de fruits ou de fleurs, mais qui frisent parfois l’abstraction. En apparence fantaisiste, mais quand même très équilibrée. L’aquarelliste a pris des cours avec les plus grands : Jean-Paul Ladouceur, Maurice Domingue, Jacques Hébert, Roland Palmearts mais elle étudie encore, chaque tableau est une exploration dans le monde des couleurs, des textures. Elle a exposé en France, aux Etats-Unis, elle participe à des expositions d’envergure internationale. De partout, elle a reçu reconnaissances et prix.
Et pour vous faire plaisir, demandez-lui ce qu’est la caséine ?
mardi 1 septembre 2009
Hommage à Prac de Aide Blogger et sur deux lignes si possible!
Et voilà que Prac a résolu mon problème ce matin. À lui seul, il répond à la majorité des questions, avec patience, compétence et respect. À lui seul, il résoud les problèmes et nous indique la solution de façon claire et adaptée. Dix fois j'ai failli renoncer et je me disais: "même quand j'aurai la solution, serais-je capable de la comprendre et l'appliquer?" Ce fut réussi en deux minutes. Et ce n'est pas parce que je suis intelligente, c'est que lui, ce Prac, est un formidable professeur. Je tiens donc à lui rendre hommage, à le remercier publiquement.
Alors, utilisateurs de Blogger, n'hésitez pas à faire appel au forum d'aide.
Dix jours, dix artistes (7)

lundi 31 août 2009
Descendants de soldats allemands
Après le livre de Wilhelmy, Jean-Pierre que l'artiste «de nos pinceaux», a dévoré, souligné en imaginant son ancêtre dans les troupes allemandes venues au Canada pour le compte de la Grande-Bretagne dans les années 1776, celui de Dominique Ritchot l'intéresse encore plus, d'autant que c'est elle qui lui a appris cette ascendance qu'elle cherchait depuis plusieurs années
Donc, gens intéressés, Faulstroh ou Ebacher ou Naacke et quelques centaines d'autres, ne manquez pas cette sortie de livre. Et les autres, vous pouvez aussi le lire pour connaître l'apport de ces soldats qui ont choisi de rester au Canada. Ce ne sont pas des méchants comme je le croyais avant de lire sur le sujet.
(source de l'image: emprunt aux Éditions Septentrion)
Dix jours, dix artistes (6)

Un peu d’acrylique mais surtout de l’aquarelle, couleurs de la terre et parfum de merveilleux. Si Noëlla privilégie les paysages, elle aime bien y ajouter un ou deux personnages. À tel point qu’elle a illustré trois livres publiés dans la région. Pour le centenaire de Montpellier, elle a aussi peint les maisons ancestrales, les lieux riches de patrimoine. Garder bien vivante notre histoire. Ce qui ne la limite pas à son village d’adoption. L’artiste a participé à plusieurs expositions régionales et se rend encore régulièrement à celle de Saint-André-Avellin en mai et celle de Ripon à Noël, en plus d’exposer à Sainte-Anne-des-Monts où elle retourne chaque été.
Pendant la saison estivale et pour la tournée de la fin de semaine du Travail, elle reçoit les visiteurs dans l’ancien presbytère de Montpellier, devenu le Centre d’art contemporain. Le reste de l’année son atelier est situé au lac Schryer.
Noëlla Lévesque, une aquarelliste dont les œuvres embellissent votre journée.
(photo d'une oeuvre de Noëlla Lévesque)
dimanche 30 août 2009
Dix jours, dix artistes (5)

Valérie Dugré conçoit et fabrique des articles utilitaires tels des coffres à bijoux, des étuis, des articles de bureau, des accessoires de mode également, comme des sacs, portefeuilles, bracelets, ceintures. Les œuvres sont originales et exclusives. L’artisane s’inspire de la nature mais aussi des tableaux de Gustave Klint ou d’Alfred Mucha.
Chaque accessoire est cousu à la main ce qui assure longévité et belle finition aux articles donnant un aspect sophistiqué. L’artisane vous expliquera qu'elle «utilise une technique de sellier-maroquinier français qui consiste à plaquer et lisser, sur la tranche du cuir, une couche de teinture à l'aide de la chaleur. Cette technique est utilisée encore en France dans les maisons de couture haut de gamme comme Hermès et Louis Vuitton».
Assurément, la diversité et la qualité est au rendez-vous pendant la tournée des Créateurs de la Petite-Nation.
Réfractaire à l'anglais?

C’est comme l’anglais langue seconde dès la première année. Bien de la difficulté avec les raisons. J’ai beau avoir des exemples d’enfants qui distinguent parfaitement l’anglais de leur père et le français de leur mère ou vice versa et maîtrisent parfaitement les deux langues sans jamais les mêler, il me semble que c’est un jeu dangereux. Pourquoi suis-je si sensible à tout ce qui touche le français ? J’ai été élevée dans l’amour et le respect de la langue française. Les deux grands-parents de mon grand-père maternel étaient Irlandais mais il faut croire que le un huitième de sang qu’il me reste n’a pas su domestiquer l’autre septième ! Ma mère a été traductrice une bonne partie de sa vie, c’est elle que je consultais pour mes devoirs en anglais, elle n’a jamais dit un mot contre, elle m’a plutôt appris « ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait ». Du côté de mon père aussi : enrichir son vocabulaire, utiliser les bons mots, chercher dans le dictionnaire, lire, acheter des livres, passer des après-midis dans une librairie et des journées entières dans les bibliothèques sans jamais s’ennuyer, c’était très important. Ce qui n’a pas empêché mon père d’enseigner le latin dans une école anglophone. Rien contre l’anglais, mais entre un voyage aux Etats-Unis et en France, ils ont toujours choisi la France.
Est-ce que ça explique tout ? Une partie seulement. Je n’ai rien contre l’anglais non plus, je voyage beaucoup plus aux Etats-Unis et au Canada (parce que ça coûte moins cher surtout !) et j’ai appris à aimer ces pays, les gens qui y vivent. Donc ce n’est pas par xénophobie que l’émotion me submerge quand je vois des mots anglais au milieu d’un texte qui est en français. Pourquoi est-ce que je ne tolère pas le gris entre le noir et le blanc ? Moi qui me dit si nuancée pour tout le reste.
Non, vraiment, je ne sais pas pourquoi, c’est trop profond, complexe, global, instinctif. Comme une survie, une raison impérieuse. Et puis c’est comme ça. Je dois vivre avec mon poil qui se hérisse, ma gorge qui se bloque, ma colère qui monte, les mots qui me manquent et les fermetures d’écran.
samedi 29 août 2009
Dix jours, dix artistes (4)

C’est le cas de Lise Poirier. Avant d’entrer dans la boutique de l’artiste peintre, vous entrez dans un petit royaume bien niché en bordure du lac Viceroy, les nombreuses fleurs colorent le paysage attrayant. Son affiche personnalisée annonce déjà le style de ses tableaux : l’art naïf vous attend.
Bien avant de fonder le regroupement des Créateurs de la Petite-Nation, Lise Poirier faisait déjà partie de quelques associations en tant que potière. Très rapidement, elle passe des expositions locales aux régionales, et maintenant en galerie depuis plusieurs années, notamment à la galerie spécialisée en art naïf, celle de Jeannine Blais à North Hatley. Chaque tableau dépeint une scène de famille, de couple où les animaux sont omniprésents, recrée une ambiance, bref raconte une histoire et c’est avec plaisir qu’elle les racontera pendant la tournée.
Eric Dupont: la logeuse

Mais en attendant, retour à mes amours, les livres.
Comme plusieurs livres que je fais venir à la bibliothèque, je ne me souviens plus par quel visite de blogue ou de détour sur un site j’ai fais venir des livres d’Éric Dupont, mais je ne regrette pas ma demande. J’ai commencé par La logeuse. Style tellement différent dès le début que j’avais dû mal à « embarquer » dans l’histoire. Puis, l’originalité des noms ; Aristide Nordet, les Crachin, Madeleine Barachois et plusieurs autres ainsi, qui font référence à la Gaspésie, lieu de l’histoire et résidence de l’auteur, m’ont rendu curieuse de la suite. Page 42, je me suis levée pour aller chercher crayon et cahier, signe indéniable que le roman m’intéresse. Au moins en tant que moteur propulseur d’écriture. En cours de route j’ai trouvé un anglicisme « secondé » au lieu d’appuyé, je me suis dit c’est le travail de l’éditeur-réviseur, mais quand on sait que l’auteur est aussi traducteur... mais bon, le reste l’emporte haut à main sur cette petite faiblesse et je ne vais pas m’attarder à ce caillou sur un terrain si fertile.
Je me suis attardée aussi à cette maison d’édition que je ne connaissais pas, je me suis rendue sur le site, à part le nom de Nelly Arcan — que je n’ai jamais lue—, je ne connais personne. Nom à retenir donc pour qui cherche éditeur : Marchand de feuilles>>>
Je continue la lecture et je me demande d’où sort cet auteur pour être si différent. Comme Fred Pellerin avec ses contes. À quelles écoles sont-ils allés ces jeunes hommes pour écrire de manière singulière ? Aux mêmes écoles pourtant desquelles sortent tous ces élèves dont on dit qu’ils ne savent pas écrire. Où ont-ils puisé cette fantaisie, cet amalgame de phrases qui m’étonnent et me ravissent à la fois. Par la nouveauté, la fraîcheur, le rythme aussi. Les adjectifs utilisés par les medias sur le site de l'éditeur sont tout à faits justes et mérités à mon point de vue. Même si mon point de vue ne compte absolument pas dans la balance!!!
Bref, j’aime et je poursuis.
vendredi 28 août 2009
Dix jours, dix artistes (3)

Michelle Lemire et François Allard sont céramistes d’art. Leur entreprise s'appelle Solart Céramique. Dans leur atelier de Ripon (près de la route 321) nouvellement aménagé depuis un an, ils créent des objets en porcelaine ou en grès, utilitaires surtout. Des objets de toute beauté, des textures et des couleurs riches, contrastantes. De leur salle de présentation vous avez accès à leur grand atelier où Michelle travaille avec passion, ça se sent. Elle s’amuse, dit-elle, et explore encore. Du grand art.
La Tournée des Créateurs n’est qu’un des nombreux événements auxquels ils participent, ils se rendent fréquemment à Ottawa et Toronto pour présenter leurs pièces. Tout est tellement bien expliqué et illustré sur leur site que je vous invite à y jeter un coup d’œil >>>
(photo: oeuvres de Solart Céramique)
Comme des bleuets

En ce qui me concerne un peu des deux, ça dépend des jours, de l’heure, de mon humeur. De ce que j’ai dans la tête aussi. Si j’écris directement à l’ordinateur et que les idées vont plus vite que mes doigts sur le clavier, je ne regarde même pas l’écran (je n’ai pas appris de méthode comme les vraies secrétaires qui ne regardent que le texte sur le porte-copie, ce que j'admire mais n'ai jamais réussi à faire), je ne pense même pas à enregistrer mon texte, ce qui m’a valu quelquefois des petites surprises étant donné que les pannes de courant sont fréquentes chez moi. Et puis après quelques phrases ou paragraphes, je lève les yeux et oh ! horreur, au moins dix-quinze lignes rouges. Là, il faut que je décide si je corrige tout de suite ou si je poursuis. Je regarde vite fait si ce ne sont que des fautes de frappe ou de réelles fautes d’orthographe, mais si je commence à corriger les premières, je me sens obligée de corriger les secondes et là, ça risque de me couper l’inspiration. Alors souvent, je continue.
Par contre, si je transcris un texte que j’ai d’abord écrit à la main, là ce n’est pas le même exercice pour mon esprit, j’en suis déjà à chercher des mots, améliorer le premier jet du cahier, alors je prends plus mon temps et comme je lève les yeux, ne serait-ce que pour aller du cahier au clavier, je corrige à mesure. Correction sommaire : fautes de frappe surtout et accord de quelques mots, avec le bouton de droite pour des corrections automatiques.
Les grandes corrections, avec dictionnaires, Antidote, se feront après une dizaine de pages, voire après un chapitre complet, quand je serai trop fatiguée pour penser. Pas trop tout de même !
Et pour répondre à Pleine lune, je ne regarde jamais les statistiques pour savoir combien de mots j'écris. Seulement si c’est pour un texte à remettre qui exige x mots. Je me contente de regarder, parfois, à quelle page je suis rendue. Donc je peux écrire trois ou quatre pages chaque fois que j’écris. Parfois, une seule de peine et de misère. Quand je suivais un atelier d’écriture, c’était plutôt cinq à six mais pas nécessairement en un coup. Comme les bleuets, avec une pause d’une journée entre les deux cueillettes. Comme lors de la cueillette des bleuets, les fleurs d'à côté m'attirent et me distraient. Ou le chant des oiseaux ou le clapotis du ruisseau.
Le titre aurait dû être: «J'écris comme je ramasse des bleuets», mais je n'ai pas encore trouvé la façon de publier un titre sur deux lignes, sans que la deuxième n'empiète sur le texte.
(photo empruntée à http://www.boitedependore.com/juillet/bleuet.htm)