Le temps de défaire les bagages. Et retrouver mots de passe et dans quelle armoire sont les tasses de thé.
(Photo de l'auteure: à Sainte-Flavie, porte de la Gaspésie, au Québec)
(…) vous ignorez tout de cette étape de pétrissage ainsi que de votre actuel séjour dans l’antichambre de l’écrit ; à telle enseigne qu’il y a certains moments de vie que vous appelez des pertes de temps, d’autres que vous considérez, plus généreusement, comme des entre-deux, d’autres où vous avez l’impression de faire le plein ou de faire le vide. C’est selon, ça dépend des circonstances, de vos états d’âme et du temps qu’il fait. Aussi, au vu de l’apparente inutilité de vos dires et de vos faires, vous traînez souvent l’insatisfaction avec vous.»1
Rivières de chez nous, parfois sauvages, parfois ravagées. Comme la vie en cascades, rarement silencieuse, la rivière se repose parfois en étang. Emportant sur son passage, dans ses bras, dans ses bagages, avec sa force et son courage, avec ses tourments et ses méandres tous ses chagrins, tous ses élans, ce qu'elle bouscule, ce qu'elle charrie de jour et de nuit, de soleil et de lune, entre vallons et forêts, entre roches glissantes et sable granuleux, la mémoire des âges.
« deux entorses aux pouces à force d’avoir recopié les lettres de mes nouveaux amis de Guernesey ».
En lisant ces lettres de 1946, du livre des « épluchures », je pensais à ces jeunes nés avec le clavier entre les mains qui, maintenant, n’ont qu’à utiliser le Ctrl C et Ctrl V et envoyer le tout par courriel. J’aurais certes économisé du temps, mais je me serais privée d’un plaisir dont j’ignorais alors qu’il achevait. Pas le temps de la machine à écrire que finalement j'ai détestée, mais celui de la plume fontaine, de sa pointe douce, du majeur parfois taché, de la calligraphie soignée. Et le temps des lettres, de la correspondance, de l'épistolaire. Aujourd'hui, adepte du clavier-souris à mon tour, je sais que j'écris plus, plus rapidement, mais peut-être plus "jetable", faute de peaufiner en recopiant?
Pas folle de l'oeuvre de Christian Mistral, mais le personnage me fascine. J'ai donc lu ce billet >>> avec plaisir, probablement parce que je me suis reconnue dans ces propos. Par la suite, j'ai été déçue qu' Une femme libre ne soit déjà plus accessible qu’aux lecteurs invités, il faut écrire un courriel à l’auteure, j’ai ça encore son adresse courriel? Si elle me lit, petit message subliminal, j’aimais bien votre blogue, m’autoriseriez-vous à continuer à le lire?
Par contre, je suis contente, mon billet a été publié sur le site de voir.ca de Gatineau. J’ai compris que tous les blogues des membres sont là, bien présents, mais pas toujours visibles « à la une ». Il y en a vraiment beaucoup, tout mêlés, pas classés du tout par sujet, mais faut pas trop en demander. Et puis j’ai fait un lien avec le mien, on ne sait jamais... L’important était de promouvoir la tournée des Créateurs de la Petite-Nation, chose faite.
En lisant les blogues des autres, quelquefois une idée me vient, plus qu'une réaction qui entraîne seulement un commentaire à laisser. Mon esprit divague, mes doigts se promènent sur le clavier, entre le fichier de "livres à lire" et "blogue à écrire". Je l’observe pour voir s’il va développer, où il s'attarde, mais bien souvent l’idée s’envole dans la brume matinale et s’étiole entre le déjeuner et les forums consultés.
Exemple, ça fait une semaine que j’essaie de parler de l’herbe à puce. J’attends probablement de pouvoir prendre une photo des jambes infectées de ma coblogueuse ou de prendre une photo de la chose si belle en apparence pendant que, habillée en hiver, j’essaierai de la détruire, l’arracher, la déraciner, la tuer en espérant, malgré les avis contradictoires que nous en avons depuis qu’on en parle, qu’elle ne revienne plus jamais nous hanter ni s'attaquer aux chevilles et mollets, et bien plus encore chez ma coblogueuse.
À venir donc.
(image de la une du site de voir.ca Gatineau)